Un sentiment de tension constante semble être s’emparé de la vie politique brésilienne. Le plus inquiétant est le climat d’intolérance où les semences de la haine se propagent partout et la xénophobie se diffuse impunément. Ce climat de haine provient principalement de la droite. La Présidente Dilma Rousseff est la cible permanente d’une vaste campagne de déstabilisation.
Réélue avec une marge de voix étroite (51,64% de voix) sa victoire a été considérée par l’opposition comme une défaite. En fait, les moyens de communication, radios et télés ont présenté une « victoire de justesse » comme une défaite politique. L’opposition n’a jamais digéré sa défaite et a prolongé la bataille politique de la présidentielle jusqu’à créer une polarisation de la vie politique et une division dans le pays. Il faut préciser que la campagne pour la destitution est apparue lorsque les sondages au second tour ont tourné en faveur de Dilma. Le gouvernement venait à peine d’être élu et certains chroniqueurs des journaux conservateurs demandaient déjà sa destitution, alors que c’était juridiquement impossible. Sans accepter le résultat des urnes ils ont commencé à faire barrage à la gouvernabilité. Les partis de la droite brésilienne et les secteurs les plus conservateurs de la société, ont toujours eu le soutien inconditionnel du quatrième pouvoir- les grands médias au Brésil. Comme disait le Président du Mouvement Sans Terre « au Brésil le pouvoir médiatique a la capacité de prendre en otage les partis et les secteurs des institutions républicaines ». La tactique a été d’organiser une pression continue, afin de déstabiliser le pouvoir en combinant l’action parlementaire, l’action de rue et la dénonciation des scandales.
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