Le Président brésilien Jair Bolsonaro, ainsi que 25 autres lauréats dont le ministre de la Justice lui-même, ont reçu le mercredi 16 mars la médaille “du mérite indigéniste” en dépit des très nombreuses critiques qui émaillent sa politique envers les communautés autochtones. Cette distinction, autrefois traditionnellement décernée à des chefs emblématiques et militants écologistes, est une reconnaissance des services rendus par altruisme et pour la défense des peuples indigènes. Or, depuis son arrivée au pouvoir en 2019, le Président d’extrême droite s’est montré très favorable aux projets de loi autorisant l’exploitation minière et agricole sur les territoires réservés aux populations indigènes et a été accusé à plusieurs reprises de perpétrer des crimes de génocide et d’écocide, en détruisant leur habitat et en bafouant leurs droits fondamentaux.
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Récompensé malgré une politique hostile aux indigènes
Aujourd’hui, sa politique extractive prend même un nouveau tournant, car son gouvernement profiterait du conflit en Ukraine pour faire approuver ses projets de loi permettant d’explorer les réserves de potassium du Brésil et ainsi pallier une éventuelle pénurie d’engrais russes. Alors que ces mesures sont en contradiction avec la protection des droits des peuples autochtones, Bolsonaro, orné d’une coiffe à plumes et portant une fille indigène dans ses bras lors de la remise de la médaille, a insisté sur le fait que les autochtones sont “à chaque fois plus égaux” que les blancs. Il ajoute même “vous êtes arrivé bien avant nous, mais avec le temps, nous nous sommes intégrés. Tout ce que nous voulons, c’est que vous fassiez sur votre terre ce que nous faisons sur la nôtre, car nous sommes frères, nous sommes amis et nous ne sommes pas différents”.
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