Plusieurs incendies qui consument une partie de l’Amazonie ont été revendiqués par de gros propriétaires terriens brésiliens, en soutien à Bolsonaro et à leur « droit » à détruire la forêt. Une situation facilitée par les attaques contre les défenseurs de l’environnement, encouragées depuis la prise de pouvoir du dirigeant d’extrême-droite. Mais aussi par les clients achetant viandes et soja brésilien, dont la France. Décryptage.
Ils se sont coordonnés sur l’application Whatsapp pour mettre le feu à la forêt amazonienne. Dans l’État brésilien du Pará, 70 « fazendeiros » – des propriétaires terriens –, et des « grileiros » – des personnes spécialisées dans la falsification de titres de propriété pour s’accaparer illégalement des terres –, ont organisé, le 10 août, un « dia de fogo », un jour de feu. Ces incendies criminels ont été provoqués tout le long de la route BR 163, qui traverse cette partie de l’Amazonie, reliant les grands élevages et plantations plus au sud aux ports de matières premières situés sur les affluents de l’Amazone.
« Un énorme incendie a démarré autour d’une zone de forêt primaire. Le feu a été stratégiquement déclenché près de la forêt, pour que le vent pousse les flammes », décrivent les journalistes du site brésilien Globo Rural, qui ont révélé l’information. L’objectif des fazendeiros : manifester leur soutien au président brésilien Jair Bolsonaro – qui prône l’ouverture de larges zones de l’Amazonie à l’industrie minière ou à l’agrobusiness – et obtenir l’annulation de leurs amendes pour déforestation illégale.
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Autres Brésils lance un appel à la solidarité pour le festival de cinéma documentaire Brésil en Mouvements, organisé tous les ans depuis 2005.
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