Par Frei Betto
Source : Adital -11/06/2010
Traduction : Jean Saint-Dizier pour Autres Brésils
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Mon cher
Ta lettre m’est parvenue accompagnée du parfum désuet de l’ancien temps, par la poste, dans une enveloppe scellée, sur du papier blanc où tu décris avec une belle calligraphie, la confusion politique qui te tourmente.
Je devine ce que doit être ta souffrance de voir ton parti otage de vieux renards de la scène politique brésilienne, courant le risque d’être définitivement englouti, tel Jonas, par la baleine... sans espoir de ressortir vivant de l’autre côté.
La politique est l’art de l’improvisation et de l’imprévu. Et comme nous l’enseigne Machiavel, elle évolue dans la sphère du possible. Le sage italien a été plus loin : il a exempté la politique de toute vertu et l’a libérée des préceptes religieux ainsi que des principes éthiques. Il l’a détournée du concept thomiste de promotion du bien commun au profit du pragmatisme qui régit ses acteurs - la lutte pour le pouvoir.
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