Sur le chemin, Selma salue avec respect les habitants qu’elle croise. Elle se définit davantage comme « conseillère d’orientation sociale » pour sa communauté que comme leader. C’est également une pédagogue, et elle est par ailleurs étudiante en master à l’école d’infirmières de l’Université fédérale de Bahía (une première pour ce centre, qui n’avait jamais compté de femme quilombola parmi ses élèves).
Au Brésil, le terme « quilombo » se réfère à la communauté rurale d’ascendance africaine, qui vit dans des zones isolées et dont les racines remontent à l’esclavage. Le terme est associé à un passé de résistance collective face à l’oppression exercée par l’esclavage au fil des siècles. L’État brésilien a octroyé aux quilombos un statut juridique spécial en 1988, dans la perspective de garantir la propriété de la terre sur laquelle vivaient ces communautés – sans y parvenir toutefois, ce qui explique pourquoi les conflits liés au droit à la terre perdurent.
Cet article a été traduit de l’espagnol.
La proposition d’article à l’origine de ce photoreportage a obtenu une bourse de recherche journalistique sur la résilience urbaine de la part de l’Initiative régionale des villes résilientes (en espagnol ‘Iniciativa Regional de Ciudades Resilientes’). BID Lab, Resilient Cities Network et Fundación Avina ne sauraient être tenus pour responsables des concepts, opinions et autres aspects du contenu de ce document.