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Source : Agência Brasil | Brasília – Opera mundi Brasília – 25 octobre 2010
Traduction : Roger Guilloux pour Autres Brésils
Le Brésil accueille actuellement 4.305 réfugiés. De ce total, 65%, soit 2800 personnes, viennent du continent africain. Selon les données du Comité National pour les Réfugiés (CONARE), du Ministère de la Justice ; le continent américain avec 954 personnes (22,16%) arrive en deuxième position, suivi de l’Asie, avec 448 personnes (10,41%) et l’Europe avec 98 personnes (2,27%).
Le droit de refuge est concédé quand la persécution est pratiquée dans le pays d’origine pour des motifs liés à la race, la religion, la nationalité, le groupe social d’appartenance ou l’absence de liberté d’opinion. Il l’est aussi quand une personne est privée de sa nationalité et se trouve en dehors du pays où elle résidait habituellement ou encore en cas d’une violation grave des droits humains qui oblige le citoyen à fuir son pays d’origine.
Au Brésil, les réfugiés sont de 78 nationalités différentes. Selon les données du CONARE, l’Angola avec 1.688 personnes, est le pays d’origine du plus grand nombre de réfugiés sur le territoire brésilien. La Colombie vient en deuxième position avec 589 réfugiés suivie de la République Démocratique du Congo (431), du Libéria (259) et de l’Irak (201).
Le Comité pour les réfugiés a également diffusé un bilan des « reassentados » (des personnes réinstallées) au Brésil. Selon le Haut Commissariat aux Réfugiés des Nations Unies, les réfugiés qui se trouveraient dans un deuxième ou troisième pays étranger et qui avaient droit à une protection internationale, dans la mesure ou ni le pays d’origine ni le premier pays d’accueil ne leur ont concédé le droit d’asile, sont considérés comme étant en situation régulière au Brésil.
Des 4.305 réfugiés présents sur le sol brésilien, 397 ont obtenu le statut de résidents. 281 viennent du continent américain, 112 de l’Asie, un de l’Afrique et trois apatrides, c’est-à-dire sans nationalité.
Accord
En 1999, le Brésil a signé avec le HCR l’Accord de réinstallation des Réfugiés. L’une des mesures adoptées par le CONARE pour l’accueil de ces personnes consiste en un entretien dans le premier pays d’accueil, réalisé par les représentants de cette institution avec les candidats à une demande d’asile au Brésil.
Selon le CONARE, la mesure s’est révélée efficace car, lors des entretiens, les fonctionnaires brésiliens se sont efforcés de présenter la réalité économique, sociale et culturelle du pays de la manière la plus explicite possible afin d’éviter toute déception future quant à l’intégration de ces nouveaux demandeurs d’asile.
Le Programme d’accueil et d’intégration brésilien comporte également une procédure spéciale pour les cas urgents, procédure connue sous le nom de fast track. Dans ce cas les membres du Comité disposent de 72 heures pour analyser les situations. En cas d’unanimité entre les membres consultés, la décision est ratifiée en réunion plénière du CONARE et les réfugiés dont la candidature a été acceptée peuvent arriver dans le pays, dans les dix jours.