<img1435|left> L’Institut d’Études Socio-économiques (Inesc) a rendu publique une note technique dans laquelle il souligne qu’outre la santé, l’assainissement des villages, l’aide sociale aux peuples indigènes et la démarcation de terres seront autant de domaines affectés. La vie d’innombrables enfants indigènes est en constant danger à cause de l’absence de politiques dédiées à la mise en place de conditions de vie décentes.
Dans l’État du Maranhão, pour la seule année 2007, seize enfants sont décédés de maladies provoquées par des problèmes dans l’eau. Les enfants de ce peuple indigène doivent cohabiter au quotidien avec l’absence de traitement des égouts et la contamination des eaux. On prévoit des coupes de 40% pour le seul budget d’assainissement de base des villages.
Quant à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des peuples, les coupes budgétaires prévues sont de 20%. Pour le Cimi, « il est inadmissible que de telles coupes soient effectuées étant donné le contexte de chaos des politiques d’aide à la santé indigène au Brésil ».
Selon le Cimi, le programme d’« Aide à la santé des peuples indigènes » a subi une réduction budgétaire de 65,1 millions de reais, et l’initiative « Promotion, vigilance, protection et récupération de la santé indigène », de 53,4 millions de reais par rapport aux prévisions.
De plus, le Conseil s’est montré sceptique quant à la promesse faite par la Fondation Nationale pour la Santé (Funasa) aux peuples Yanomami et de la Vallée du Javari, selon laquelle des actions urgentes seraient entreprises afin d’améliorer la grave situation de santé dans laquelle se trouvent leurs communautés.
Pour le Cimi, le gouvernement est responsable « de l’augmentation des maladies mortelles, de la malnutrition, des invasions de terres et des assassinats d’indigènes. Les coupes budgétaires illustrent, une fois de plus, que ces peuples ne font pas partie des secteurs prioritaires de la population, bien au contraire ».
Les démarcations de terres souffriront également des réductions budgétaires. Ce sont 5,3 millions de reais qui seront retirés de l’allocation prévue pour cette activité. La Fondation nationale de l’Indien (Funai) recevra 39,5 millions de reais pour les actions de régularisation des terres indigènes. Un peu plus de treize millions supplémentaires par rapport à l’an dernier, mais une somme encore insuffisante pour compenser la diminution imposée à la politique de démarcation de terres depuis 2000.
Source : Adital – 17 mars 2008
Traduction : Caroline Sordia pour Autres Brésils