Lors de la Journée Internationale de Lutte pour la Santé de la Femme , des organisations féministes lancent le comité contre la criminalisation de l’avortement et défendent la légalisation de cette pratique. L’objectif est de garantir une intervention sans danger, via le SUS (Système Unique de Santé ), pour les femmes pauvres également.
Par Bia Barbosa
Source : Agence Carta Maior – 26/05/2007
Traduction : Monica Sessin pour Autres Brésils
<img1058|left> Dans le monde entier, plus de 71 mille femmes meurent chaque année des séquelles de l’avortement peu sûr. Au Brésil, on estime à un million les interruptions clandestines effectuées, étant donné que le Système Unique de Santé (SUS) s’occupe, en moyenne, de 250 mille femmes par an avec des infections et hémorragies, suite à des avortements mal faits. Au Brésil, cette pratique est à présent la quatrième cause de mortalité maternelle. Devant ce tableau, des dizaines d’organisations féministes ont choisi la Journée Internationale de Lutte pour la Santé de la Femme, célébrée ce lundi (28 mai), pour lancer à São Paulo le Comité de Lutte pour la Légalisation de l’Avortement.
Lors d’une manifestation organisée sur les marches du Théâtre Municipal, en plein centre de la capitale paulista, elles ont déclaré que l’avortement doit être considéré comme une question de santé publique. Et elles ont expliqué que, selon leurs évaluations, ce sont les femmes pauvres qui souffrent des pires conséquences de la législation actuelle. Depuis 1940, le Code Pénal brésilien précise que, sauf en cas de danger vital ou de viol, la femme qui avorte peut être condamnée jusqu’à trois ans de prison. En 1999, le Ministère de la Santé a réglementé les soins dans les deux cas d’avortements prévus par la loi et, en 2005, une norme fédérale a établit des procédures pour la prise en charge cas d’avortements pratiqués de façon clandestine.
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