©Hervé Théry 2005
Parler de l’Amazonie brésilienne pour un public français1 est toujours très intéressant car les thématiques amazoniennes sont bien diffusées soit par les médias, soit dans les universités et centres de recherche. Mais il faut distinguer les mythes et la réalité de l’Amazonie. Quels sont les mythes ?
L’Amazonie est encore une frontière pionnière. Gouvernement et habitants cherchent un modèle d’aménagement, une manière de l’occuper... Pendant très longtemps la région a été vue comme le poumon du monde. Il a fallu des centaines de recherches pour prouver que cela n’était pas vrai. À l’autre extrême, elle est vue comme un endroit où les dynamiques se produisent avec une vitesse presque impossible à suivre.
L’Amazonie est la région où des centaines d’expériences dites de développement durable ont été mises en place, mais elle est aussi le lieu d’implantation de politiques, traditionnelles et dominantes, d’usage abusif des ressources naturelles, un modèle obsolète de développement. Nous reproduisons encore le même modèle appliqué au biome de la Forêt Atlantique, selon Warren Dean (2004).
Plusieurs Amazonies sont à découvrir. L’Amazonie brésilienne représente environ 60% du bassin versant de l’Amazone. C’est une région de planification créé par la loi 1806 (du 6 janvier 1953) dont la responsabilité a été confiée à la SUDAM (Superintendência do Desenvolvimento da Amazônia). La forêt amazonienne est une de plus importantes couvertures végétales au monde et représente un tiers des forêts tropicales de la planète. Grâce au biome amazonien le Brésil est classé parmi les 12 pays à (méga)-biodiversité, et 20% des espèces terrestres y sont identifiées.
Cette Amazonie, dans les années 1970, n’avait que 7 millions d’habitants. Aujourd’hui elle a plus de 20 millions d’habitants. En quarante ans la région a beaucoup changé, avec de très mauvaises conséquences, mais aussi de bons résultats. Voyons.
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