Ce Samedi 27 Juillet, la plateforme 342 Amazônia a relayé l’appel au secours et en soutien à la aldeia Waiãpi qui a été envahie par une cinquantaine de chercheurs d’or armés. Selon les informations disponibles, au moins un cacique aurait été tué. [Source Congresso em Foco, Revista Forum, El País, The Guardian et New York Times]
Selon Reporterre, depuis le début juillet, des milliers de chercheurs d’or (garimpeiros) ont envahi illégalement le parc des Yanomami, l’un des plus grands territoires indigènes du Brésil, 96.650 kilomètres carrés de forêt tropicale dans les États de Roraima et d’Amazonas, à la frontière avec le Venezuela.
Le gouvernement brésilien qui avait officiellement reconnu le droit des Yanomami sur ces terres en 1992 en a supprimé la protection militaire fin 2018.
L’ augmentation de 300 % du prix de l’or a entraîné l’augmentation de l’extraction de l’or dans la forêt amazonienne. Et tout particulièrement sur les terres de la tribu des Yanomami. Selon les données de l’agence spatiale brésilienne, la déforestation de la forêt amazonienneau Brésil aurait augmenté de 88,4 % en juin par rapport à juin 2018. Plus de 900 km2 de forêt tropicale auraient ainsi disparu en un mois.
Une situation qui rappelle les années de la Dictature. Le gouvernement ne s’est pas encore prononcé - mais réfute l’avancée de la déforestation illégale.
— / Les vidéos d’alerte des artistes #342Amazonia #soswajapi #NenhumaGotaMais
Caetano Veloso est le premier à dénoncer l’attaque par vidéo
il est rejoint par Maria Gadú, Criolo (voir vidéo) et Lénine ...
LE FRONT PARLEMENTAIRE MIXTE POUR LES DROITS DES PEUPLES AUTOCHTONES s’inquiète de l’attaque et de l’invasion des garimpeiros sur le territoire du peuple Wajãpi dans l’état du Amapá ainsi que du possible meurtre d’un leader indigène, selon une déclaration faite par les indigènes mêmes par message audio et rapportée dans l’après-midi depuis samedi 27 juillet, dans la presse publique.
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Pour vérifier ces informations et demander la protection du peuple Wajãpi, la coordonnatrice général de ce front, la députée fédéral Joenia Wapichana a transmis la demande au ministère de la Justice et la Surintendance régionale de la police fédérale de l’Amapá. De même, le coordinateur régional du Front, le sénateur Randolfe Rodrigues, qui a reçu les premières informations, a également pris des mesures.
Enfin, nous réaffirmons l’obligation qui incombe à l’État brésilien de garantir le droit des peuples autochtones à ce que des mesures qui empêchent la pratique constante contre leur vie et leurs biens et pour leur protection ; notamment face à la violation grave de leurs droits, ainsi que des sanctions contre les responsables.
Nous exprimons notre solidarité avec la lutte des peuples indigènes du Brésil, en particulier la lutte du peuple Wajãpi qui traverse ce moment de résistance.
Brasilia, le 27 juillet 2019