Derrière la déforestation de l’Amazonie, le bœuf vendu dans les supermarchés du groupe Casino en Amérique du Sud ? C’est l’accusation portée contre le groupe français par un collectif d’associations colombiennes, brésiliennes, américaines et françaises (Opiac, COIAB, FEPIPA, CPT, FEPOIMT, Canopée, Envol Vert, Mighty Earth, Notre Affaire à Tous et Sherpa). Après la publication en juin 2020 d’un rapport sur les liens entre les parcelles déforestées et les produits de l’entreprise (fichier PDF), elles ont décidé, lundi 21 septembre, d’écrire au groupe Casino pour le mettre en demeure de respecter les obligations légales liées à son devoir de vigilance.
"Votre plan de vigilance ne reflète pas l’exercice d’une vigilance raisonnable à la hauteur de la part de responsabilité du groupe en Amérique du Sud", écrivent aux dirigeants de Casino les avocats du cabinet Seattle, mandaté par le collectif.
"Un cas emblématique de double standard"
Au Brésil et en Colombie, "la déforestation est principalement causée par l’élevage de bétail", soulignait le rapport de juin. Les paysans locaux n’hésitent pas à brûler la forêt pour agrandir leurs pâtures et y installer leurs troupeaux. Un phénomène qui alimente chaque année les feux de forêt. Or, le groupe Casino est très bien implanté sur place : "il détient 15% du marché de la distribution au Brésil avec Grupo Pão de Açúcar (GPA) et 43% en Colombie avec Exito".
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