La septième mort d’un autochtone par Covid-19 est confirmée. Un Tuxaua (chef) de 67 ans du peuple Satere Maué est mort hier (17 avril 2020), dans le département de Maués, dans l’État d’Amazonas. Le gouvernement fédéral ne compte cependant que 3 indigènes morts jusqu’à présent du nouveau coronavirus. Cela est dû au fait que le Secrétariat spécial pour la santé des indigènes (Sesai), du ministère de la Santé, ne fournit pas de soins ou d’enregistrement des indigènes qui ne résident pas dans les villages.
L’APIB dénonce cette politique et demande le retrait immédiat de la loi 070/2004, afin de garantir que le Sesai prête assistance à toutes les peuples autochtones, que ce soit dans leurs villages ou en ville. Cette politique est un acte de racisme institutionnel qui rend invisible les autochtones vivant dans les zones urbaines et les laisse négligés. Nous sommes des autochtones, que nous vivions à l’intérieur ou à l’extérieur de nos territoires. Nous sommes extrêmement vulnérables et il existe un risque réel que le nouveau virus provoque un autre génocide.
À ce jour, il y a 28 autochtones parmi les cas suspects et attendent les résultats des tests. Il y a 27 autres personnes qui ont été testés positives pour le Covid-19. La grande majorité des cas confirmés se trouvent dans l’État d’Amazonas, qui a déjà déclaré l’effondrement de son système hospitalier en raison de l’augmentation des cas de coronavirus. Nous recevons des rapports quotidiens sur le manque de tests rapides utilisés pour les populations autochtones du Brésil, ce qui nous amène à penser que les données publiées sont sous-estimées.
Nous sommes solidaires des familles et avec l’ensemble de nos parents #autochtones qui sont décédés. Ce ne sont pas des chiffres, ce sont des vies. Nous continuerons à nous battre pour la protection des peuples indigènes.