Les secteurs de la gauche brésilienne viennent de franchir une nouvelle étape dans leur organisation en lançant le Front Brésil populaire (FBP). La conférence nationale de fondation a eu lieu le 5 septembre à Belo Horizonte (État du Minas Gerais, sud-est) et a réuni 2 500 personnes.
Depuis la réélection de Dilma Rousseff début 2015 à la tête du pays et la mise en place par son gouvernement de politiques austéritaires d’ajustement fiscal contraires aux engagements de la campagne, la gauche brésilienne peine à imposer son agenda et à dialoguer avec la société. Les raisons qui expliquent cette situation sont multiples. Premièrement, l’isolement du Parti des travailleurs (PT) dans un gouvernement d’alliance avec des partis ayant contribué à l’élection de la présidente, mais qui ne partagent par le programme du parti, a créé une rupture entre le gouvernement et le programme que défendait Dilma Rousseff pendant sa campagne. Depuis son congrès national en juin, le parti lui-même se trouve divisé entre une courte majorité adoptant une position de soutien aux décisions de la présidente et le reste du parti appelant à renouer avec le programme historique du parti et revendiquant un tournant à gauche.
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