Les victimes de la dictature brésilienne et ceux qui s’emploient à établir la vérité sur les crimes de la junte s’insurgent contre les récentes décisions et paroles du président Jair Bolsonaro, accusé de vouloir réécrire l’Histoire.
Crédit : Mídia Ninja
Il n’en finit pas de faire l’apologie de la dictature militaire. Et tente d’imposer sa vision au Brésil. Début août, Jair Bolsonaro, président au pouvoir depuis le 1er janvier dernier, a changé quatre des sept membres de la Commission spéciale des morts et disparus politiques, chargée depuis 1995 d’identifier les victimes de la junte et de les indemniser.
Parmi les entrants, des militaires et des membres de sa formation, le Parti social-libéral (PSL). Le nouveau président de la commission n’a aucune expérience particulière dans le domaine de la recherche des disparus.
Pour l’avocate Rosa Cardoso, qui faisait partie de la commission jusqu’en 2016, les nouveaux membres « ne croient pas eux-mêmes en l’idée d’une justice de transition », qui reconnaît aux proches de victimes le droit de connaître la vérité. « C’est comme si le Musée de l’Holocauste passait sous la gestion de l’extrême droite allemande », ose de son côté Paulo Pimenta, député du Parti des travailleurs (PT), qui vient d’être remplacé au sein de la commission par un membre du PSL.
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