A l’époque, la phrase de Lula a fait les délices de la presse brésilienne, toujours prompte à souligner les « perles » du président brésilien. Plus encore à l’approche de l’élection pour sa succession, puisque les trois principaux journaux du pays font ouvertement campagne pour le candidat de l’opposition, le gouverneur de Sao Paulo José Serra.
C’était au début de la crise mondiale, quand les faillites de banques semblaient ne pas avoir de fin. Lula s’est voulu rassurant, en affirmant que ce « tsunami » qui mettait à genoux les économies européenne et américaines n’arriverait au Brésil que comme une « marolinha », une vaguelette. La chute de Lehman Brothers, la contraction du crédit conséquente et l’esprit de panurge des marchés financiers a pourtant semblé le contredire : le quatrième trimestre 2008 a mis un sérieux coup d’arrêt à une croissance qui flirtait avec les 6%. En trois mois, l’activité a chuté de près de 4%, et provoqué une brutale hausse du chômage. Cette « marolinha », on l’a vu apparaitre dans tous les éditoriaux, comme symbole de l’incompétence présidentielle.
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