La coopération s’est renforcée entre le gouverneur de l’État d’Amapa, la municipalité d’Oiapoque, le district sanitaire spécial indigène (DSEI) et la Fondation Nationale de l’Indien (FUNAI) pour organiser l’assistance médicale. Les villages autochtones en proie à l’épidémie du coronavirus reçoivent du matériel médical et sont désinfectés, tandis qu’un accueil des cas graves dans l’hôpital de Macapa est mise en place [capital de la région d’Amapa].
Mi-mai, la mairesse de la ville d’Oiapoque, Maria Orlanda Marques, a lancé un appel à l’aide adressée à l’ARS de Guyane [Agence Régionale de Santé].
La réponse est d’ordre de l’aide matérielle, puisque l’ARS Guyane a fait don de matériel à l’hôpital et au secrétariat à la santé d’Oiapoque (protections, gels, bouteilles d’oxygène médicale, …). Le renforcement de la coopération transfontalière pour gérer le flux de personnes, et surtout leur état de santé, est aussi une réponse mise en place par l’ARS. En effet, depuis vendredi 22 mai, toute personne arrivant du Brésil est testée au niveau du pont sur l’Oyapock.
De plus, lundi 1er juin, une équipe française de 4 médecins s’est rendue à Oiapoque pour faire le point sur l’avancée de l’épidémie dans la ville. Elle a visité l’Unité sentinelle créée pour effectuer les premiers soins mais aussi le Lafron (Laboratoire Frontalier). L’équipe est arrivée à la conclusion que l’organisation locale parait adaptée mais que le système de santé brésilien reste fragile. À la suite de cette rencontre, une nouvelle vague d’aide avait été envisagée en approvisionnement de moyens de dépistage, de médicament et d’oxygène médical.
Cependant, mi-juin, les domiciles de plusieurs élus et fonctionnaires d’Oiapoque ont été perquisitionnés par la police fédérale. Ils sont en effet suspectés de détournement de médicaments et de tests pour la lutte contre le Covid-19. Parmi eux, la mairesse d’Oiapoque, Maria Orlanda Marques, finalement démise de ses fonctions et remplacée par son adjoint, Erlis Dos Santos Karupunas (PSB) le 24 juin.
Les relations transfrontalières sont désormais remises en cause, alors que la décision côté française a été prise d’une fermeture complète du pont sur l’Oyapock.