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Déclaration de la présidente Dilma Rousseff après sa destitution et l’approbation du coup d’État parlementaire.

La présidente du Brésil Dilma Roussef, élue en 2014, risque d’être destituée dans les prochains 180 jours.

Je ressens un mal-être dans la situation du processus démocratique qui est la nôtre. Après 30 ans de démocratisation au Brésil, nous avons perdu le cap.

L’association d’athées et agnostiques mène une lutte aux proportions bibliques : combat pour la laïcité de l’État brésilien. Le fondateur et président de l’association, Daniel Sottomaior, ne se laisse pas intimider par l’ampleur de la tâche et élargit le débat de l’espace publique vers celui de la Justice.

Le plus brutal pour le Parti des Travailleurs n’est peut être pas la foule qui est descendue dans la rue le 15 mars, mais celle qui n’est sortie de chez elle à aucun moment pour le défendre.

Cinq mois se sont écoulés depuis le deuxième tour des élections présidentielles de 2014. Pourtant, les informations politiques qui font la une des oligopoles privés des médias, donnent l’impression que nous sommes à la veille d’un « troisième tour ».

ʺTout à coup, j’ai perçu un sentiment de haine collective des hautes classes sociales, des riches, contre un parti et contre une Présidente. Ce n’était pas une manifestation de préoccupation ni de peur. C’était une manifestation de haine."

La tendance anti-démocratique exprimée pendant l’année électorale n’est pas le résultat d’un système encore immature, mais d’un processus qui se consolide et qui devient dérangeant.

Le débat sur l’environnement a été un des plus grand perdant cette année bien qu’il détienne une dimension fortement critique dans la société contemporaine.

Il nous faut unir le Brésil, oui. Mais cette union sera faite de rhétoriques hypocrites, qui n’évitent pas moins les conflits, si souvent nécessaires pour en finir avec la division elle-même.