Ces derniers jours au Brésil, des images aberrantes de deux crimes emblématiques de la violence sociale dans le pays ont choqué la population. Il s’agit des dernières images de Dandara Dos Santos, trans battue à mort par cinq hommes à Fortaleza au nord-est du Brésil, et celles du jeune João Victor, 13 ans, également battu à mort par un vigile d’une chaîne de fast-food quand il demandait de l’argent aux clients d’un magasin à São Paulo. Des scènes qui révèlent la brutalité de la société capitaliste brésilienne, profondément raciste, homophobe et inégale.
Peine de mort pour la pauvreté et l’homosexualité
Ces meurtres ne sont nullement le résultat d’actes d’individus isolés mais celui de tout un système qui banalise la violence et les crimes contre les opprimés et exploités. Sinon, comment expliquer que les agresseurs de Dandara se permettent à ce point de filmer et de rigoler d’une scène aberrante ? Comment expliquer que des adultes se permettent de battre et traîner comme une chose un enfant de 13 ans ?
En effet, les assassinats brutaux de Dandara et de João Victor révèlent le caractère profondément réactionnaire de la société capitaliste brésilienne. Derrière une image vendue notamment à l’étranger de « fête et bonheur », de « samba et football », se cache une société profondément inégale, raciste, machiste, LGBTphobe, où des milliers de personnes sont condamnées à mort chaque année pour le simple fait d’être pauvres, homosexuelles ou Noires.