Le Brésil semble être gagné par la frénésie du remboursement de sa dette extérieure depuis le dernier trimestre de 2005. En effet, Brasilia a décaissé en décembre la bagatelle de 15,5 milliards de dollars pour le compte du FMI. Une dette qui n’arrivait pourtant à échéance qu’en 2006 et 2007.
Cet empressement du Brésil à régulariser ses arriérés financiers avec les bailleurs de fonds est lié au boum de ses exportations, avec pour conséquence la croissance rapide des réserves internationales du pays et une grande marge de manœuvre. « Les réserves sont passées de 16 milliards en 2003 à 50 milliards de dollars à la fin de décembre », reconnaît le Trésor public brésilien.
Dans le même temps, Joaquim Levy, secrétaire brésilien du Trésor, a annoncé que son pays s’était engagé à payer au Club de Paris la totalité de sa dette à hauteur de 2,6 milliards de dollars. Aux termes d’un accord avec ses principaux créanciers au sein du Club de Paris, notamment la Coface de France, Eximbanc, Miti y Licaos du Japon, et Hermes ainsi que KFW d’Allemagne, le Brésil échelonnera ce paiement sur les douze mois de 2006. Selon les spécialistes brésiliens, ce remboursement anticipé permettra au pays d’économiser 100 millions de dollars en termes d’intérêts et de faire également face aux besoins de la population.
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