<img1153|left> Par João de Barros
Source : Revue Caros Amigos - décembre 2006
Traduction : Monica Sessin pour Autres Brésils
Un vendredi d’octobre, 7 heures du soir. Elles arrivent lentement, chargées de valises et de sacs. Elles viennent de différents secteurs de São Paulo et des villes voisines. Certaines portent leurs enfants dans les bras. La plupart sont jeunes et ont des tatouages, certaines gravent le nom de leurs amoureux. sur leur peau. Les cheveux, les mains et les pieds trahissent le passage récent dans un salon de beauté. Les vêtements serrés accentuent les courbes des corps, les chemises courtes, pour beaucoup un petit ventre non désiré.
Ce sont des femmes endurcies – chaque semaine elles vont à la rencontre de leurs fils, maris ou amoureux, quelle que soit la prison où ils se trouvent. Et rêveuses : confiantes que quand ils sortiront de prison ils jouiront de la liberté avec elles. Aussitôt arrivées au point de
rencontre, le bar et fastfood Eddie, en face de l’ancienne Maison d’Arrêt, dans la zone Nord de São Paulo, elles cherchent la “guide”, responsable du car, pour confirmer la réservation inscrite dans un cahier. “Solange, ton nom est ici, belle-soeur”, dit la guide, s’adressant à elle de la même manière qu’à toutes les autres. “Si les détenus s’appellent entre eux frères, nous ne pouvons être que des belles-soeurs.”
[...]
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