Pour le pédagogue Roberto Leher, le Brésil voit un « apartheid » éducationnel qui oppose les riches et les pauvres ; le gouvernement Lula investit peu dans l’éducation et plus de 85% des élèves brésiliens se trouvent dans l’école publique
Les derniers résultats des évaluations de l’enseignement de base brésilien (éducation enfantine, primaire et enseignement secondaire) publiés par le Ministère de l’Education (MED) montrent qu’au-delà du bas rendement de l’enseignement primaire et de l’enseignement moyen, l’abîme entre l’éducation publique et privée est en train de croître. Cette réalité a de graves conséquences sur la formation éthique, politique et culturelle de la société brésilienne. Aujourd’hui, sur les 55,9 millions d’inscriptions enregistrées dans l’enseignement de base, 86,5% le sont dans le réseau public, et dans l’enseignement moyen, ce sont 85,15% des élèves qui étudient dans le réseau d’enseignement offert par l’Etat.
Les résultats du dernier Examen National de l’Enseignement Moyen (ENEM) révèlent, en même temps, que la baisse de fréquentation des élèves dans l’enseignement moyen une disparité entre les élèves de l’école publique et ceux de l’école privée. Ceux qui ont étudié seulement dans l’école publique ont obtenu la moyenne de 34,94 à l’épreuve dite « objective » et 51,23 à la rédaction ; alors que le groupe qui a déclaré avoir étudié seulement dans l’école privée a obtenu la moyenne de 50,57 pour la partie « objective » et 59,77 à la rédaction. En plus de cela, des données du Système National d’Evaluation de l’Education Basique (Saeb), datant de 2005, ont révélé que des étudiants de la 8e année de l’enseignement fondamental et de la 3e année de l’enseignement moyen du pays obtiennent un plus mauvais résultat des dernières années en portugais et en mathématique.
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