En 1940 31,2 % de la population brésilienne résidait en zone urbaine ; ce pourcentage dépasse les 80 % au début des années 2000. Confronté à ce phénomène d’exode rural, le congrès des architectes du Brésil évoque, dès 1963, la nécessité d’une réforme urbaine ; en 1978, le document « Action pastorale et territoire urbain », publié par l’Eglise catholique, avance l’idée d’une « fonction sociale de la propriété urbaine ».
Ce n’est pourtant qu’en 1985, après la chute de la dictature, que cet enjeu redevient d’actualité. Dans les années qui suivent, le Mouvement national pour la lutte urbaine (MNLU), un large rassemblement de syndicats, d’organismes professionnels, de représentants des Eglises et des mouvements populaires, lance le mot d’ordre de « droit à la ville pour tous » et participe activement à l’élaboration de la nouvelle Constitution de 1988. Celle-ci reconnaît notamment le droit à un logement adéquat, et autorise l’expropriation de terrains et immeubles qui ne remplissent pas leur fonction sociale.
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