Un « complot » fomenté par Philippe Val et Alexandre Adler ?

 | Par ACRIMED, Henri Maler, Mathias Reymond

Toujours disponibles pour défendre les réformes libérales contre les « archaïsmes » et les « privilèges », les éditorialistes omniprésents et forcement omniscients n’hésitent pas à prendre leur plume et leur micro pour s’opposer aux transformations sociales qui ne leur conviennent pas. Ainsi, dans un jeu de surenchère, Alexandre Adler et Philippe Val se font concurrence sur le service public. Le premier sur France Culture, le deuxième sur France Inter. Le prétexte : la nationalisation des hydrocarbures en Bolivie. Le fond : Chavez et Morales veulent détruire la vraie gauche.

France Culture, 2 mai 2006. Alexandre Adler commente une décision d’Evo Morales, nouveau Président de Bolivie : « Le nouveau président bolivien, le trafiquant de coca Evo Morales, vient d’annoncer la nationalisation totale des hydrocarbures en Bolivie (...) ». Nous savions déjà qu’Hugo Chávez était un « gorille », nous savons désormais qu’Evo Moralès n’est qu’un trafiquant de drogue. Alexandre Adler poursuit : « C’était dans son programme et c’est une surprise que pour ceux qui estiment que les idéologues n’appliquent par leur programme. » Pour Adler, qui a au moins retenu cela de son lointain passé communiste, tout adversaire n’est qu’un idéologue. Mais l’historien reconnaît quand même qu’Evo Moralès ne fait qu’appliquer son programme.

France Inter, lundi 8 mai 2006. Philippe Val relève le défi : l’expert de géopolitique, c’est lui. « Il y avait quelques jours, Chavez, affectueux et protecteur avec le tout jeune élu bolivien Evo Morales, l’a invité à discuter le coup à la Havane avec son grand ami Fidel Castro. C’est probablement là que les deux rusés et compères, Castro et Chavez, ont persuadé Morales de nationaliser sans prévenir et sans négocier. ». En vérité, seul Philippe Val n’était pas prévenu. Adler, lui, savait.

Le combat à distance entre nos deux chroniqueurs promet d’être passionnant. Il oppose deux « philosophies » de l’histoire : prisonnière des idéologues pour l’un, œuvre des comploteurs pour l’autre.

Aux yeux d’Alexandre Adler, Hugo Chávez n’a pas changé, il était un « révolutionnaire populiste » et le reste encore : « D’un côté, une social-démocratie latino américaine s’affirme (...) et de l’autre évidemment une gauche révolutionnaire populiste » (2 mai 2006).

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