Il est arrivé sur le devant de la scène politique avec la stature de l’homme providentiel, promettant le retour de la croissance et la réconciliation nationale pour un Brésil au bord du chaos. Las. Un an après être parvenu au sommet de l’Etat, Michel Temer laisse un pays aussi divisé et meurtri qu’à son arrivée. A dix-huit mois de l’élection présidentielle, à laquelle il ne compte pas participer, le pays semble n’attendre qu’une chose : refermer au plus vite la « parenthèse Temer ».
Les uns diront que sa tâche était impossible, les autres que ses échecs sont cuisants. Reste le bilan de mi-parcours. Malgré ses promesses, le chômage a continué d’exploser et atteint désormais des records, avec 14,2 millions de sans-emploi. L’inflation est moins importante, mais l’endettement file toujours malgré une mesure polémique, adoptée en décembre 2016, consistant à geler pendant vingt ans les dépenses de l’Etat. Les réformes structurelles visant le système des retraites et le marché du travail, censées moderniser le pays, sont rejetées par une majorité de la population.