Depuis 40 ans, le Cacique Raoni Metuktiré, Chef Traditionnel du peuple Kayapo-Mebengokré incarne la lutte pour la protection et la préservation de l’Amazonie et de sa forêt tropicale, une des plus grandes réserves de biodiversité de notre planète. Sa coiffe en plumes d’ara et son labret - plateau circulaire en bois qui distend sa lèvre inférieure - sont devenus les symboles de la voix que l’ensemble des Peuples Autochtones entend désormais faire retentir dans le concert mondial des nations.
Alors que la déforestation partout s’intensifie au lieu de reculer, que les atteintes à la biodiversité s’accumulent au lieu de diminuer, que les menaces et les cas d’agressions contre les dirigeants et leaders autochtones demeurent impunis au lieu d’être condamnés, le Chef de l’État Brésilien, Jair Bolsonaro, continue d’afficher son mépris absolu pour les droits des Peuples Autochtones et son désir affirmé de poursuivre une politique prédatrice de déforestation entraînant pour le climat les conséquences désastreuses que l’on sait.
Âgé de presque 90 ans, le Cacique Raoni ne renonce pas. Il continue de dénoncer l’injustice faite aux siens et d’alerter sur l’atteinte portée à la forêt dont il est le descendant des habitants originaux. Aujourd’hui, il prend une initiative sans précédent, forte, singulière et place la communauté internationale face à ses responsabilités en donnant mandat à Maître William Bourdon, avocat agréé auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI), de déposer plainte en son nom pour Crime contre l’Humanité contre le président brésilien, Jair Bolsonaro, contre les membres de son gouvernement et contre toute personne que l’enquête permettrait d’établir comme coauteur d’un tel crime.
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