RFI : Est-ce que vous arrivez encore à travailler malgré la grave crise que traverse actuellement votre gouvernement ?
Marina Silva (MS) : En deux ans et demi, une de nos grandes réussites est d’avoir obtenu que dans les zones de conflits en Amazonie, 7,2 millions d’hectares de terres deviennent des terres protégées. Nous avons mis place une politique gouvernementale structurante, c’est à dire une politique qui ne tient pas seulement compte des priorités de ce gouvernement, mais qui a aussi une vision à long terme. Nous pensons aux générations futures. Ce qui n’avait jamais non plus été fait au Brésil est d’impliquer, comme nous l’avons fait, 13 ministères différents dans la lutte contre la déforestation et ça c’est une réussite très importante pour nous. Le Brésil est un pays tellement grand qu’il est difficile d’appliquer des politiques point par point, d’aborder les choses particulières et spécifiques. Il faut avoir une vision très large du problème et travailler avec les Etats et je suis sûre qu’on continuera à obtenir de bons résultats. Alors évidemment, si vous me demander quel est mon plus grand défi, je vous répondrai : faire en sorte que la déforestation régresse le plus possible.