Les nouvelles du Brésil ces derniers jours sont fracassantes : alors que Jair Bolsonaro réagit au fait que nous atteignions les deux mille morts par jour (nous en sommes déjà à 2.300 deux jours après), et plus de 260.000 morts au total, avec la phrase « arrêtez ce ‘mi-mi-mi’, arrêtez avec vos féminités, vous allez pleurer jusqu’à quand ? », un des onze ministres de la Cour Suprême brésilienne déclare la nullité de tous les procès contre Lula jugés par le célèbre juge Moro.
« Mi-mi-mi » est le terme utilisé par l’extrême-droite bolsonariste pour disqualifier péjorativement toute argumentation qui ne soit pas en leur faveur, comme si ce n’était qu’une plainte permanente et injustifiée des gauchistes insatisfaits.
Du côté de la pandémie, le Brésil est en train de succomber à son président qui, alors que la mortalité explose et de nouveaux variants très agressifs du virus sont hors de contrôle dans tout le pays, continue à douter de l’efficacité des vaccins, à remettre en cause l’utilisation des masques, et ne parle que de l’économie paralysée plutôt que de prêter attention à la tragédie qui a tué des centaines de milliers de brésiliens et brésiliennes.
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