Alors que la bataille des mémoires sur la dictature militaro-industrielle au Brésil est loin d’être gagnée, il convient de rappeler que la répression dictatoriale de la classe ouvrière au Brésil – et ailleurs - avait un but financier. Autrement dit, les violations graves des droits humains perpétrées au cours des 21 années durant lesquels l’armée s’est installée à la tête du pays avaient pour objectif spécifique de discipliner la population pour mener à bien un projet économique.
C’est pourquoi se battent différents collectifs depuis de nombreuses années : faire reconnaître la participation du patronat au coup d’Etat de 1964 et des violences qui l’ont suivi, ainsi que préserver la mémoire des travailleurs et du mouvement ouvrier.
Aujourd’hui ces collectifs ont obtenu une victoire importante : la multinationale Volkswagen a signé le 23 octobre dernier un accord avec les ministères publics fédéral et de l’État de São Paulo où elle accepte notamment d’indemniser ses anciens fonctionnaires victimes de violations des droits humains.
Malgré cette victoire historique, deux points restent en suspens : d’une part l’accord n’établit pas la responsabilité de l’entreprise dans ces violations, et d’autre part il ignore la demande de construction d’un Centre de mémoire ouvrière, pourtant l’une des revendications centrales des militants et syndicats mobilisés sur cette cause.
Dans ce contexte, nos vous invitons à découvrir la lettre de Sebastião Neto, l’un des animateurs de cette lutte, qui sollicite de l’aide auprès de toute organisation ou personnalité liée aux luttes ouvrières et pour les droits humains, ou aux instances de mémoire. Sebastião Neto et le « Forum des travailleurs pour la vérité, justice et réparation », proposent aux personnes désirant d’agir en faveur de cette cause d’adresser un message de protestation aux procureurs chargés du suivi de l’affaire Volkswagen.
Pour plus d’informations concernant ce cas et pour connaître le message de Sebastião Neto, le modèle de lettre proposé à l’envoi et l’adresse des procureurs concernés, lire en ligne sur :