Situation de l’emploi et popularité du gouvernement Lula : quelques chiffres

I - SITUATION DE L’EMPLOI

Les journaux ont publié aujourd’hui (15 décembre) les données sur le niveau de l’emploi suivant une des sources les plus fiables, le relevé fait par le Ministère du Travail d’après les déclarations, appelées RAIS (rapport annuel d’informations sociales), que les entreprises fournissent sur leurs employés.

Voici les données fondamentales.

En 1995, quand Fernando Henrique Cardoso arriva au pouvoir, il y avait 23,8 millions de personnes adultes (plus de 16 ans) employés formels.

En 1998, il y en avait 24,5 millions (pratiquement pas de croissance dans les 4 années du premier mandat).

En 2002, 28,5 millions. Par conséquent, pendant le second mandat une augmentation en 4 ans de 4 millions d’employés formels.

En 2004, 31,4 millions. Donc, en deux années du mandat de Lula, une augmentation de 2,9 millions d’employés, soit 1,4 par an.

Le Gouvernement s’est félicité des données présentées par les entreprises parce que les données relatives à l’année 2004, informatisées depuis peu, représentaient une augmentation de 1 862 649 emplois en un an.


Autres données de la réalité :

1. La population économiquement active (PEA) de travailleurs adultes au Brésil se situe aux alentours de 85 millions de travailleurs. Et on en a à peine 31,4 millions avec un emploi formel, c’est encore une tragédie, cela veut dire que seulement 37% des travailleurs ont une carte de travail et une garantie des droits du travail. La dure réalité n’a donc pas changé.

2. Le nombre de travailleurs employés s’est mis à croître, mais suit une tendance normale de croissance démographique, de même que pendant le second mandat de Fernando Henrique Cardoso.

3. Il n’y a pas de politique de création d’emplois offensive. La même RAIS montre d’ailleurs que pendant l’année 2004, 10 millions de personnes ont été licenciées et 11,5 embauchées, d’où le résultat positif, qui n’est que la différence entre licenciements et recrutements, de 1,8 millions d’employés au plus, mais encore dans un mouvement de pression des employeurs, qui font du licenciement et du recrutement une manière de baisser les salaires et sélectionner la main d’œuvre.

4. Sur les 1.862.649 emplois au maximum proposés, pas moins de 1,5 millions ont été remplis par des travailleurs qui avaient terminé l’enseignement du deuxième degré (lycée) au plus haut... Par conséquent, la masse active en-dessous du deuxième degré complet a eu 362.000 emplois, dans tout le pays.

5. Egalement, en termes d’âge, la tendance montre que 1 million d’emplois, sur les 1,8, ont été à des travailleurs de plus de 30 ans. C’est-à-dire que la jeunesse, moins expérimentée, ne trouve pas de travail, et cela montre que les entreprises veulent toujours plus d’expérience et de capacité et ne font que licencier et recruter, en sélectionnant mieux leur main-d’œuvre, avec des salaires moindres.

Donc, le problème de l’emploi est encore de loin, la plus grande charge qui affecte la société brésilienne.

II -ÉVALUATION DE LA POPULATION BRÉSILIENNE

Une enquête de l’IBOPE, divulguée aujourd’hui, révèle l’évaluation du gouvernement faite par la population sur les principales questions. Voici le résultat.

1. Politique d’éducation et santé : 48% désapprouvent et 47% approuvent les mesures du gouvernement.

2. Politique de lutte contre la pauvreté et la faim : 50% désapprouvent et seulement 46% approuvent les mesures prises.

3. Politique de lutte contre l’inflation : 54% désapprouvent et seulement 37% approuvent.

4. Politique de lutte contre le chômage : 62% désapprouvent et seulement 34% approuvent les mesures du gouvernement.

5. Politique d’intérêts : 63% désapprouvent les mesures du gouvernement et seulement 25% approuvent.

6. Politique de sécurité publique : 65% désapprouvent et seulement 29% approuvent.

Tel est le jugement de la population, sur les principales questions sociales du gouvernement Lula...


Source des données Estado de São Paulo - 15 décembre 2005

Traduit par Madeleine Jung pour Autres Brésils

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