Marcelo Crivella l’a emporté avec près de 60% des voix dans la deuxième ville du pays.
La ville emblématique du Brésil, deuxième du pays avec 6,3 millions d’habitants, est tombée dans l’escarcelle de l’ultraconservateur Marcelo Crivella, également sénateur du Parti républicain brésilien (PRB), une petite formation qui abrite le clergé évangélique.
Au second tour des municipales, dimanche, ce représentant de l’Eglise universelle du règne de Dieu (IURD, en portugais) a recueilli 59,36% des suffrages exprimés, contre 40,46% pour Marcelo Freixo, du parti Socialisme et liberté (PSOL), une dissidence du Parti des travailleurs (PT), la formation qui a gouverné le Brésil ces treize dernières années.
Vague conservatrice
D’un côté, un « fanatique religieux ». De l’autre, un « radical de gauche », qui ose défendre l’avortement et la dépénalisation des drogues… Les Cariocas ont préféré le premier, malgré ses écrits pas si anciens contre le catholicisme (« démoniaque »), les cultes africains (qui favoriseraient « toute sorte de comportement immoral ») ou encore, l’homosexualité (« un mal terrible »)… Malgré, aussi, le parcours exemplaire de Freixo, un activiste des droits de l’homme, un député d’Etat qui se déplace sous escorte depuis qu’il a démantelé des milices de paramilitaires sévissant dans les favelas.