L’exposition est fermée pour le moment - mais programmée jusqu’au 10 mai 2020 !
Téléchargez ici le guide pour en savoir plus.
Pour le premier de ces trois podcasts, la photographe et militante Claudia Andujar [1]. Née en Suisse en 1931, sa vie bascule lorsqu’elle rencontre pour la première fois en 1971 le peuple Yanomami, soit l’une des plus grandes communautés indigènes de la forêt Amazonienne, répartis entre le nord du Brésil et le sud du Vénézuela. De la première rencontre avec un peuple encore préservé aux épidémies et massacres brutaux qui ne tardèrent pas à survenir, et que réactive aujourd’hui l’arrivée au pouvoir du président brésilien Jair Bolsonaro, Claudia Andujar revient sur sa vie, son engagement, ses espoirs et ses craintes.
Version en français : sur Soundcloud
Pour le deuxième épisode de ces trois podcasts, le commissaire d’exposition brésilien Thyago Nogueira. A la tête du département de photographie contemporaine de l’Instituto Moreira Salles au Brésil, Thyago Nogueira fut commissaire de la plus grande exposition jamais consacrée à ce jour à l’œuvre de Claudia Andujar. Il continue ce travail sur le second volet de l’exposition accueillie aujourd’hui à la Fondation Cartier, et se penche avec nous sur la réception au Brésil d’un travail inclassable, dépassant par son caractère innovant, les cases trop étroites du photojournalisme ou du reportage ethnographique au profit d’une traduction des mondes intérieurs et de la singularité de ses sujets.
Version en français sur Soundcloud
Pour le dernier épisode de ces trois podcasts, le chef chaman Davi Kopenawa, porte-parole international des Yanomami. Né en 1956, il rencontre Claudia Andujar lorsqu’il est encore jeune. Il sera un témoin de premier plan des conséquences désastreuse de l’ouverture de la l’Amazonie aux intérêts mercantiles des occidentaux [2], qui à partir du milieu des années 1970 font irruption sur le territoire Yanomami. Avec l’aval du gouvernement, il déforestent, pillent et massacrent au sein d’une région qui vivait alors encore en autarcie, et en équilibre avec la faune et la flore. Depuis, Davi Kopenawa parcourt le monde afin de faire résonner la voix de son peuple. Il nous raconte.
Version en français sur Soundcloud
Lire aussi La convoitise des compagnies minières menace les peuples isolés
« Nous voulons que le gouvernement remplisse son devoir de protéger notre terre. Nous voulons que le gouvernement retire les orpailleurs qui se trouvent sur nos terres et empêche les autres orpailleurs d’y entrer. Nous connaissons nos droits. Nous avons déjà fait de nombreuses dénonciations et nous sommes en colère parce que l’orpaillage continue au sein de nos communautés. Nous voulons qu’une action soit entreprise. Nos grands-parents et nos oncles sont morts à cause des orpailleurs. Nous ne voulons pas répéter cette histoire de massacre », dit le texte.
