A l’entrée du domaine de la Mil Madeireira, au bout de la piste rouge qui quitte la route venant de Manaus, il faut montrer patte blanche. Le service de sécurité du géant de l’exploitation forestière, la compagnie à capitaux suisses Precious Woods, n’ouvre les lourdes grilles qu’après s’être assuré des intentions du visiteur et avoir obtenu le feu vert des directeurs. Il est vrai que posséder, pour en extraire des planches, 350.000 hectares de forêt - guère moins qu’un département français - dans l’État brésilien de l’Amazonas (capitale : Manaus), au coeur du poumon vert du monde, n’est pas du goût de tous.
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