Comme l’a démontré Jeremy Rifkin, les sociétés occidentales n’ont pu évoluer sans détruire leur environnement. Exactement l’inverse des peuples autochtones, qui sont aujourd’hui les seuls modèles de sociétés humaines respectueuses de l’espace dans lequel ils vivent depuis des siècles.
Plus de 80 % de la biodiversité sur Terre se trouve dans les territoires autochtones. Cette expertise et ces connaissances, Charles Hervé-Gruyer s’en est inspiré, après avoir vécu auprès de peuples autochtones en Amérique, pour créer sa ferme de permaculture, La Ferme Biologique du Bec Hellouin. C’est un véritable oasis de biodiversité.
Dans ses jardins et vergers, traversés par la rivière du Bec, les visiteurs peuvent découvrir 500 variétés d’arbres fruitiers, de nombreux légumes, plantes aromatiques et médicinales, ainsi que divers animaux.
Du côté du Brésil, l’école Yorenka Atamé, créée en 2007 par le leader autochtone Benki Piyãkoa, de la communauté Ashaninka, a pour objet de « produire, enregistrer et diffuser des pratiques de gestion durable des ressources naturelles fondées sur les expériences traditionnelles indigènes ». Elle accueille des participants du monde entier et continue aujourd’hui un véritable pont entre les savoir-faire ancestraux des Ashaninkas et les pionniers de la permaculture « à l’occidentale ».
[En 2015, à l’occasion de la COOP21, Frans Krajcberg et l’Espace Frans Krajcberg ont reçu Benki Piyãkoa à Paris. Ensemble, avec d’autres leaders autochtones, ils ont rédigé un texte de 10 propositions concrètes en faveur des peuples d’Amazonie, qui ont été ajoutées à la table des négociations sur le climat].
Pour Charles Hervé-Gruyer, s’inspirer des connaissances et pratiques autochtones est essentiel si l’on veut préserver nos écosystèmes. Pourtant, dans l’industrie de la conservation de la nature c’est l’inverse qui se produit bien souvent.
Les meilleurs gardiens de la nature sont expulsés et voient leurs droits violés au nom d’une prétendue « protection de la nature ». Fiore Longo, chargée de la campagne « Décoloniser la protection de la nature », reviendra sur le colonialisme vert et pourquoi il est urgent pour la planète et l’humanité de placer les peuples autochtones au centre du mouvement écologique.
Diffusion sur la page Facebook de l’Espace Frans Krajcberg à 18h30.
Une séance de questions et réponses en direct suivra l’échange !