Le 25 avril dernier, une fille Yanomami de 12 ans a été violée et assassinée par des orpailleurs qui encerclent la communauté de Araçá, dans la réserve autochtone Yanomami. Un enfant qui était avec elle au moment de l’attaque a disparu dans le fleuve. Après la dénonciation, le village a été brûlé et la communauté d’une trentaine de personnes a aussi disparu. Ceux qui ont pu échanger avec la police ont été menacés par des orpailleurs (une vidéo et un message vocal le confirme).
Il ne s’agit pas d’un cas isolé de violence à l’encontre du peuple Yanomami, depuis longtemps envahie par l’orpaillage. En 2020 deux autochtones ont été assassinés dans un conflit près d’une piste d’atterrissage clandestine. Le 15 mai 2021, deux enfants sont morts après avoir été attaqués par des orpailleurs. Les autorités compétentes sont également conscientes des nombreuses informations faisant état de violences subies par le peuple Yanomami, qui souffre de la contamination des rivières au mercure causée par l’exploitation minière illégale.
Autres Brésils se joint au mouvement autochtone et demande : où sont-ils ? Où sont les responsables de l’orpaillage dans la région ? Qui en profite ?
L’état brésilien, au niveau régional et fédéral, cautionne et protège l’extractivisme qui viole et détruit la terre et ses peuples originaires.