Du 13 juillet 2007 au 29 juillet 2007 , auront lieu à Rio de
Janeiro, les 15èmes jeux panaméricains (PAN).
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Du PAN des ratés, du budget quatre fois crevé.
Parce que, selon les autorités, Rio a été préparée pour davantage, pour
recevoir les Jeux Olympiques.
Même si la baie du Guanabara n’est toujours pas dépolluée, tout comme la lagune Rodrigo
de Freitas, même si le métro ne s’est pas plus étendu que le transport par
bacs, rien, bien que tout ait été promis.
La possibilité pour Rio de devenir le siège d’une Olympiade dans les vingt
années à venir est nulle.
Mais nous sommes aux portes du PAN.
Détendez-vous et jouissez donc, comme dirait..., comme dirait...
Après tout, même le viol fut inévitable.
Et nous aimons tous le sport.
Encore heureux que nous aurons un merveilleux tournoi de football dans
Engenhão, avec la seleção brésilienne... sub-17.
Heureusement les Nord-Américains viennent avec leur cinquième équipe de
basket, et toute la clique, et les Argentins, champions olympiques,
avec leur troisième, au moins ça.
Parce que notre équipe de basket aussi sera la seconde, on peut y
croire, vu qu’aucun des nôtres jouant en NBA ne viendra.
On aurait bien envie de continuer dans cette voie de l’ironie.
Mais ça le fait pas.
Parce que ce que provoque ce cirque est plutôt de la colère.
Colère de voire toutes les potentialités gaspillées par le Brésil qui ne
sait pas faire du PAN une occasion d’inclusion sociale au moyen du
sport.
Colère de voir tout l’affichage dont on nous bombarde nager dans l’argent
public et mentir sans aucune modestie.
On a même entendu dire (le ministre des Sports, Orlando Siffle) que la
planète aura les yeux tournés vers Rio.
Mais en Europe on ne sait même pas ce qu’est le PAN.
Pas plus dans des pays comme les États-Unis ou l’Argentine, qui y
participent, mais où la compétition n’éveille aucun intérêt.
Qu’en dira-t-on en Asie, en Afrique ou en Océanie ?
Le PAN devait être un évènement à nous, bien à nous, servant à stimuler tous
ces gens bronzés à comprendre la valeur de la pratique du sport.
Une compétition pour des villes comme Salvador, Recife, Belo Horizonte,
Curitiba, Floripa, Porto Alegre, peut-être, Brasília.
Jamais pour Rio ou São Paulo.
Au lieu de cela, nous allons à coup sûr vivre des jours d’hypocrisie
explicite.
Les chaines de télévision hertziennes, partenaire du PAN, donc absolument sans critique sur ses
millions de péchés, exalteront l’or des imbéciles et créeront une
attente rendant les Jeux Olympiques de Pékin de l’an prochain la scène d’une
grande frustration nationale.
Parce que les résultats obtenus ici, sauf rares exceptions, ne signifieront
rigoureusement rien quant aux étalons mondiaux.
Le PAN, en fin de compte, est un évènement sans envergure.
Il n’en est pas de même pour les sommes d’argent qui y sont investies.
Et les Commissions d’enquête parlementaire, aux niveaux municipal, de l’état
de Rio et fédéral, seront inévitables.
Mais pas question de rendre au peuple l’argent dont le bénéfice lui aura été
détourné.
Nous sommes aux portes du PAN.
Nous ne sommes pas de ceux qui disent qu’il faut l’aimer ou le quitter.
Mais il faudra nous rendre des comptes.
Jusqu’au bout.
Par Juca Kfouri - Caros Amigos - 20/06/07
Traduction : Etienne Henry