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Lundi 26 octobre à 18h30 au Comptoir Général : Autres Brésils vous invite à la projection du film « Raça » suivie d’une rencontre avec le réalisateur Joel Zito Araújo et l’historien Aderivaldo Ramos de Santana.

Au Brésil, le secteur public audiovisuel ne joue pas à armes égales avec le privé. La place historiquement occupée par les médias privés draine la plupart des audiences, laissant peu d’espace à des médias publics mal financés, alors qu’ils proposent de bons programmes. Un réel enjeu démocratique.

Alors que la télévision est encore le média le plus consommé par les Brésiliens, les chaines sont concentrées dans les mains de six grandes familles. Une hégémonie qui pousse à questionner la place des médias dans une démocratie qui vit au ralenti.

En l’espace de quelques jours, 2 journalistes brésiliens ont été brutalement assassinés. Reporters Sans Frontières s’insurge contre la violence de ces crimes et plaide pour davantage de sécurité des journalistes et un renforcement de la lutte contre l’impunité des exactions à leur encontre.

« La réduction de la majorité pénale comme mesure pour diminuer l’impunité et augmenter la sécurité est une fantaisie fabriquée pour cacher la vraie violence. »

Grève des enseignants de l’Etat de São Paulo pour obtenir de meilleures conditions de travail. Ces manifestations sont pourtant peu relayées par les médias brésiliens.

Cinq mois se sont écoulés depuis le deuxième tour des élections présidentielles de 2014. Pourtant, les informations politiques qui font la une des oligopoles privés des médias, donnent l’impression que nous sommes à la veille d’un « troisième tour ».

Le sentiment de haine est proportionnel à la réduction des inégalités, mais aussi aux problèmes de la relation entre l’État et le capitalisme dans ces pays.

Cette enquête balaie un territoire obscur de l’Internet : celui des communautés qui appellent à la violence policière, aux lynchages, à la mort des ʺgauchistesʺ et à un nouveau coup d’état militaire.

Le point paroxystique auquel est parvenu la société civile est le résultat de la dangereuse combinaison d’une presse qui agit politiquement comme si elle était un parti d’opposition et d’un gouvernement qui hésite à agir et ne communique pas avec efficacité.