Marina Silva peut-elle battre Dilma Rousseff ?

 | Par Stéphane Monclaire

Le premier dimanche d’octobre et comme tous les quatre ans, se tiendra le premier tour de l’élection présidentielle. Près de 143 millions de brésiliens sont appelés aux urnes pour départager onze candidats, dont la présidente Dilma Rousseff qui tente d’obtenir un second mandat consécutif à la tête de l’exécutif brésilien.

La campagne électorale a été marquée par un drame et une soudaine inversion des pronostics des instituts de sondage. Le 13 août 2014, alors que les enquêtes d’opinion donnaient depuis des mois Mme Rousseff largement gagnante de la présidentielle, le leader du PSB (formation de centre-gauche), Eduardo Campos, à l’époque crédité de 9% des intentions de vote décédait dans un accident d’avion. Quelques jours plus tard, sa co-listière, Mme Marina Silva se portait candidate à la présidence de la République et devint presque aussitôt la favorite des sondages. Dans les simulations de second tour elle devançait Dilma Rousseff de 10 points. Par la suite l’écart entre les deux femmes s’est resserré, et actuellement Dilma Rousseff devance Marina Silva.

Dans un long entretien accordé à des étudiants de l’Université Paris 1 à quelques jours du premier tour, et dont Autres Brésils publie ici de larges extraits, le politologue Stéphane Monclaire, maître de conférences à l’Université Paris1, spécialiste du Brésil et chercheur au CREDA, commente cette campagne. Ses analyses permettent de mieux comprendre le soudain succès électoral de Marina Silva puis la remontée de Dilma Rousseff.

Cet entretien est en quatre parties.

La première dresse un rapide bilan des quatre ans de gouvernement Rousseff, en matière économique et sociale, puis distingue le point de vue des experts et la perception que les électeurs ont de la situation et des problèmes du pays :

Prolégomènes : « Le bilan dressé par les experts n’est pas celui fait par les électeurs »

La deuxième partie pointe la présence, avant le mort d’Eduardo Campos, d’une série de facteurs susceptibles d’apporter d’emblée à Marina Silva de fortes quantités d’intentions de vote ; le plus important d’entre eux étant le fort décalage entre la perception de l’offre électorale d’alors et la principale attente de la population :

Acte 1 : « Une offre électorale insatisfaisante »

La troisième partie porte sur les quelques journées ayant suivi le décès de Campos, au cours desquelles la candidature de Marina Silva a été construite, et souligne quel fut alors le rôle des médias et le jeu du personnel politique.

Acte 2 : L’ascension météorique de la candidate Marina Silva

Dans la dernière partie, Stéphane Monclaire pointe l’asymétrie des instruments de mobilisation électorale dont disposent respectivement Marina Silva et Dilma Rousseff, parle des erreurs commises par ces deux candidates et par Aécio Neves, autre grand candidat au fauteuil présidentiel au cours de la campagne, et livre ses pronostics pour le premier et second tour.

Acte 3 : L’inexorable chute de Marina Silva

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