Sa fenêtre donne sur un abîme. De pauvres hères ravagés par le crack plantent un décor de ruines où seules les carcasses de maisons et quelques murs éventrés tiennent encore debout. Les bulldozers ont disparu. Mais Rita Silva sait qu’ils reviendront pour finir le travail. Depuis un peu plus d’un an, la municipalité de Rio de Janeiro a entrepris de raser sa favela, son bidonville appelé Metro, coincé au nord de la cité carioca entre les voies de chemin de fer et l’avenue du 24-Mai, connue pour ses échoppes, ses ateliers de mécanique et ses ferrailleurs à la petite semaine. Le Monde