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Par Eduardo Sá – Fazendo media
Photos : Angelo Cuissi
Traduction : Estelle Mairesse
Mestre Manoel Raconte l’histoire et la philosophie de cet art au Brésil. Il explique pourquoi la majorité de la population cultive aujourd’hui de manière équivoque la capoeira comme un sport ou simple loisir en lui donnant une apparence vidée de tous sens et commercialisable. D’ailleurs, cette version a toujours été commode pour les élites et les oppresseurs, depuis la colonisation, en étant un mouvement systématiquement négligé et porteur de résistance non seulement culturelle, mais aussi socio-raciale.
Le Marché banalise la capoeira comme résistance raciale
La Capoeira Angola tire son origine de l’autre côté de l’Atlantique, en Afrique. A l’époque, elle consistait en une lutte entre guerriers pour conquérir leurs femmes dans les tribus des Bantous. La manifestation symbolisait un rite de passage grâce à des chants et rythmes orchestrés autour d’une ronde, raconte le maître Manoel.
Cette essence liée au sacré, culturel et philosophique, est venue avec les esclaves arrivés au Brésil. Néanmoins, à cause de la répression systématique de la puissance occidentale, qui n’a jamais été capable de comprendre sa richesse, le rituel a gagné peu à peu un caractère de résistance, principalement raciale.
Au Brésil, la capoeira a commencé à être pratiquée cachée, comme moyens d’autodéfense face aux cruautés de l’esclavage. Elle a été extrêmement marginalisée par les classes supérieures de la société qui l’ont mythifiée en vagabondage selon ses intérêts particuliers. Le principal pionnier de la lutte pour le respect de la capoeira fut le Maitre Pastinha, à Bahia, qui, à travers ses études, a pu casser les tabous présents dans la société en clarifiant les fondamentaux de cette culture jusqu’alors mal vue et stigmatisée.
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