Un financier de Wall Street pour diriger la Banque centrale
Lors de sa présence au Forum économique mondial de Davos, au tout début de son mandat, Lula a voulu réassurer les investisseurs étrangers en affirmant que « le Brésil ne se retrouvera pas en défaut de paiement de sa dette comme notre voisin l’Argentine ».
Si telle est sa volonté, pourquoi alors a-t-il nommé à la direction de la Banque centrale, Henrique de Campos Meirelles, ancien président et pdg de la Boston Fleet, qui a joué un rôle important dans la débâcle argentine ? Sa banque est réputée avoir trempé dans des transactions monétaires douteuses qui ont contribué à la chute dramatique du peso argentin.
La Boston Fleet est la septième plus importante banque aux États-Unis. Après Citigroup, elle est le deuxième créancier du Brésil.
La Boston Fleet est également une des institutions bancaires et financières qui ont spéculé contre le réal brésilien en 1998-1999, menant à l’effondrement spectaculaire de la Bourse de Sao Paulo le « mercredi noir » 13 janvier 1999. On estime, selon le Latin Finance du 6 août 1998, que la BankBoston, qui a fusionné par la suite avec Fleet, a empoché 4,5 milliards de dollars dans le cadre du Plan réal à partir d’un investissement initial de 100 millions.
Le Brésil est dans un corset financier. Les postes clefs relative à la politique monétaire et bancaire dans l’administration Lula sont détenus par des personnes nommées par Wall Street. La Banque centrale est sous le contrôle de la Boston Fleet.