Traduction de Regina M. A. Machado pour Autres Brésils
Relecture : Martine Maury
Par Diego Junqueira, depuis le Parc indigène du Xingu
Le départ des Cubains du programme "Plus de Médecins [1] ", en novembre, et les coupes budgétaires du ministère de la Santé ont participé à l’accroissement de déserts médicaux dans les terres indiennes – et ce autant dans les villages que dans les villes voisines
Le matin du 2 avril, il n’y avait pas de médecins pour accueillir Milena Kaïabi, née dans le village Paranaïta, dans le Parc autochtone du Xingu, au nord du Mato Grosso. A son quatrième jour de vie, le nouveau-né, qui pleurait beaucoup, était fébrile et incapable de téter, mais l’infirmière qui travaillait dans la communauté a dit que ce n’était rien de grave. Le bébé mourrait moins d’un mois après dans la ville de Sinop, à 200 km de distance, avec les symptômes d’une méningite, victime de la « confusion des blancs ».
Cette expression est employée par Mairawê Kaïabi, principal leader d’un peuple du Xingu, pour décrire les politiques de santé publique destinées aux autochtones du Brésil. Le sujet n’a jamais été une priorité à Brasilia, « mais sous ce nouveau gouvernement, ça a beaucoup empiré », dit-il. Il y a eu le départ des médecins cubains du programme « Plus de Médecins », en novembre 2018, et les coupes budgétaires du Secrétariat Spécial à la Santé Indigène (SESAI). Les deux décisions, survenues après l’élection du président Jair Bolsonaro, ont altéré les services de soin et d’assistance déjà précaires dans les territoires indiens.
Makatu, 23 ans et Severina Kaïabi, 16 ans, parents de la nouvelle-née Milena Kaïabi, morte après avoir attendu 15 jours pour avoir une place aux urgences néo-natales.Crédits : Avener Prado
En plus des médecins, il y a un manque de médicaments, tels que des antibiotiques et anesthésiants, ce qui nuit aux soins médicaux de base et demande parfois de coûteux sauvetages aériens, fluviaux ou terrestres jusqu’aux villes. Le combustible manque aussi pour ces urgences. Suite aux coupes budgétaires, le personnel médical dont les salaires n’ont pas été versés ont abandonné leurs postes – ou bien travaillent bénévolement. Le chaos semble s’être installé dans les territoires autochtones, mais quand les malades viennent en ville, le système national de santé publique peut être encore plus cruel.
La mort de trois bébés kaïabis dans un intervalle de 11 jours en avril montre l’état des soins et le traitement délivré aux enfants indiens. Jaqueline Kaïabi, 2 mois, est morte d’une pneumonie à l’Hôpital Général de Cuiaba, un mois après l’attente interminable pour une chirurgie cardiaque. Nare Pedro, 2 ans, est mort lorsque la malnutrition s’est ajoutée à une pneumonie mal soignée. Milena a vécu 28 jours. Dans le Parc autochtone, il n’y avait pas de médecin disponible pour elle, tandis que dans les riches villes du Mato Grosso il n’y avait pas de place dans les hôpitaux.
Un générateur assure quatre heures d’énergie électrique par jour dans le village Aldeia Sobradinho, pendant lesquelles sont faits des soins comme l’inhalation Crédits : Avener Prado
Assis sur un sac de châtaignes, dans le village où Milena est née et maintenant enterrée, Makatu Kaïabi, 23 ans, dit tout bas qu’il ne comprend pas comment il a perdu sa fille. Son récit, dans la langue kaïabi, est traduit par un autochtone qui habite la même région. A côté de sa femme, Séverina, 16 ans, et de son aîné Taïru, 2 ans, Makatu raconte que sa fille était toujours « irritée » les jours suivants la consultation avec l’infirmière.
La famille a alors décidé d’emmener le nourrisson jusqu’au pôle Diaurarum, une référence parmi les services de santé du moyen Xingu. Selon son père, Milena est restée hospitalisée pendant cinq jours, sans être vue par des médecins ni passer par des examens complets. Sans diagnostic.
Une deuxième infirmière, nouvellement arrivée au Diaurarum avec l’équipe de vaccination, a réexaminé le bébé et a demandé son transfert immédiat. Milena, alors âgée de 11 jours, est arrivée à Sinop dans un état critique, produit selon le rapport médical par une infection qui s’est généralisée.
Coupes budgétaires dans le secteur de la santé
Les 7.500 indiens des 16 ethnies qui vivent au Xingu ont été privés de médecins au début du mois de novembre 2018, lorsque Bolsonaro, élu président, a proposé des changements dans le programme "Plus de médecins", lesquels n’ont pas été accepté par Cuba [2] . La sortie des médecins cubains a affecté directement l’assistance médicale dans les villages, car, des 372 médecins qui travaillaient dans les terres indigènes, 301 étaient cubains, y compris les 6 du Xingu.
Faute d’anesthésiants, Tymaekat Kaïabi, 3 ans, n’a pas été suturée dans le village et il a fallu la transporter jusqu’à la ville pour faire les points. Crédits : Avener Prado
Le Ministère de la Santé a mis plus de cinq mois à engager six nouveaux médecins pour le Parc autochtone, la majorité étant des Brésiliens formés à l’étranger. Reporter Brasil a constaté que l’un d’eux a renoncé au poste et qu’un autre a pris un congé maladie, ce qui a perturbé l’accueil au pôle Diauarum début avril, lorsque Milena y était. En réponse aux questions posées, le ministère de la Santé n’a jamais pu confirmer la présence d’un médecin sur place. Selon le ministère, des 372 places, 354 ont été pourvues et 18 ont été proposées au mois de mai par un avis public de "Plus de Médecins".
Encore pire, la SESAI a congelé une partie des ressources destinées aux 34 Districts Sanitaires Indiens dans le pays (DSEIs), en charge des services de soin de santé primaire de 900 000 autochtones brésiliens. La raison invoquée pour ces coupes budgétaires est la suspicion de corruption dans des contrats de sous-traitance, par lesquels la location de voitures ou d’avions aurait été surfacturée.
Les obligations et les contrats sont gérés par huit organisations sociales agréées par le Ministère de la Santé. Celui-ci ne révèle pas le montant retenu depuis janvier 2019, qui a affecté surtout le paiement du personnel de santé en service dans les communautés autochtones. En 2018, le gouvernement brésilien a dépensé 1,6 milliard de réaux avec le programme de santé indigène – dont 45% ont été transférés aux organisations agréées. Jusqu’au 23 mai dernier, les dépenses montaient à R$ 490 millions – une baisse de 25% sur la moyenne mensuelle de l’année 2018.
Des médicaments entreposés à côté de douilles de fusils dans un village sur les rives de l’Arraias. Crédits : Avener Prado
« L’assistance prêtée par les professionnels des territoires autochtones a été la plus lésée. Avec 3 mois de salaires en retard, certains ne savaient pas s’ils devaient travailler ou pas », dit Loike Kalapalo, président du Conseil départemental de la santé indigène du Xingu, qui assure le monitoring des accords. Des retards dans le paiement des salaires se sont répétés en mai.
Les organisations autochtones et leurs leaders disent qu’ils dénoncent les fraudes existentes dans les contrats avec les organismes agréés depuis des années. « Ça arrive parce que les indications des gestionnaires de la santé indigène sont politiques. Le ministre Luiz Henrique Mandetta dispose de tous les moyens pour enquêter. Ce qu’il ne peut pas faire, c’est porter préjudice aux communautés indigènes et suspendre les contrats et les transferts de fonds », dit Eloy Terena, conseiller juridique de l’Articulation des Peuples Indigènes du Brésil (APIB).
A notre demande, le ministère de la Santé répond qu’il a fait face à des « difficultés juridiques » pour effectuer les paiements aux organisations sociales. « Les ressources destinées aux organisations agréées ont déjà été autorisées. Cependant, le chronogramme des attributions financières aux entités Mission Evangélique Caïua, SPDM et IMIP est en cours d’ajustement auprès du Fond National de la Santé. Le paiement des parts devrait être effectif à la fin du mois de mai. Il est important de souligner qu’il n’y a pas eu d’interruption des activités dans les 34 DSEIs », dit la note envoyée par le ministère à Reporter Brasil.
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Des bébés menacés
Au Xingu, le taux de mortalité infantile est trois fois plus haut que la moyenne nationale. Des infections respiratoires chez des enfants en état de malnutrition est la principale cause de ces décès.Crédits : Avener Prado
En l’absence de médecins, des infirmiers et aides-soignants occupent le devant des services d’accueil, aidés par des agents de santé autochtones. Les AIS, comme ils sont appelés, agissent dans les communautés et sont en communication permanente avec le pôle santé, par radio. Ce sont les référents médicaux dans les terres indiennes.
L’un d’eux est Wyrasingi Kaïabi, 34 ans, qui a fait face à une irruption de pneumonie dans les communautés situées aux marges des fleuves Arraias et Manito, à l’ouest du Xingu. Apportée par des autochtones revenus des services de santé de la ville, la maladie s’est répandue rapidement pendant le mois d’avril, touchant au moins 35 enfants.
Des infections respiratoires sont courantes dans les terres indiennes de l’Amazonie, principalement en début d’année, à la saison des pluies. Mais en 2019, l’infection qui a atteint cette aire semblait plus forte, et évoluait vers une pneumonie grave en un ou deux jours, selon les indications du personnel de santé. Malgré cela, les décès causés par la pneumonie sont considérés « évitables », selon le médecin Clayton Celho. Faisant partie du Projet Xingu, le programme de santé de l’Université Fédérale de Sao Paulo (UNIFESP), il travaille dans le parc depuis plus de 50 ans.
Kalebe My’au Kaïabi est né avec une malformation à la jambe droite et attend pour faire une chirurgie à Sao PauloCrédits : Avener Prado
Formé par le projet, Wyrasingi est capable de reconnaître la pneumonie et de commencer le traitement au village. A la mi-avril, cependant, il n’y avait pas l’antibiotique le plus adapté aux enfants, l’amoxicilline. « Il y a eu beaucoup de monde malade et le stock s’est épuisé », dit-il au sujet de son travail dans le village de Sobradinho, qui compte 150 habitants, le plus grand de la région. Il y a là un centre de soins improvisé, stratégiquement situé, car il se trouve à quatre heures en voiture de la ville de Marcelândia.
La distribution de médicaments dans les villages incombe au ministère de la Santé, à travers les districts sanitaires indiens. Avec les coupes budgétaires de cette année, l’envoi de médicaments a diminué. Les lots qui arrivent à Diauarum ne sont pas suffisants pour approvisionner les communautés, privant Sobradinho d’anesthésiants et d’antibiotiques.
Sans le traitement approprié, l’état du petit Nare Pedro Kaïabi, de 2 ans, s’était empiré dans le village. Avec des antécédents de déficit pondéral et une santé fragile, il a été transféré à Marcelandia, puis à Colider, mais il n’a pas résisté à la pneumonie. Il est mort le 18 avril, la veille de la Journée de l’Indien.
La population indigène vit de la chasse aux animaux : singes, les « pacas [3] » et les « queixadas [4] », en plus de la pêche et de l’agriculture
Parmi les 461 bébés nés au Xingu les dernières quatre années, 20 sont morts avant d’avoir un an. Le taux de mortalité infantile dans la même période, de 43 décès pour mille habitants, est trois fois plus grand que la moyenne brésilienne, qui est de 13. Le taux moyen pour les terres indiennes du Brésil est de 30, selon les données du ministère de la Santé.
Les causes les plus fréquentes de décès sont les infections respiratoires, la dénutrition, la diarrhée, la mauvaise alimentation, l’absence d’assainissement et le service de soin de santé précaire, explique Coelho.
Le ministère de la Santé avance avoir « intensifié la surveillance des décès dans tous les DSEIs, dans le but de promouvoir la réduction de la mortalité maternelle et infantile », et qu’il « effectue une série d’actions tournées vers le combat de la mortalité infantile indienne, telles que la surveillance alimentaire et nutritionnelle et l’immunisation des enfants ». Le ministère a encore affirmé qu’il a acheminé l’antibiotique amoxilline jusqu’au pôle Diauarum. Les fonctionnaires de la santé dans le village Sobradinho, cependant, indiquent que, jusqu’au début du mois d’avril, le médicament n’était pas arrivé jusqu’au village, notamment lorsque Nare Pedro avait attrapé la pneumonie.
Les femmes enceintes forment un autre groupe sensible dans les villages. Dans un chaud après-midi de dimanche, Naïara Kaïabi, 33 ans, a commencé à sentir de fortes douleurs dans le bas ventre et des difficultés pour marcher. Avec 32 semaines de grossesse, enceinte de son quatrième enfant avec un risque d’accouchement prématuré, elle a dû subir trois heures en bateau, la nuit, jusqu’à Sobradinho, dans un voyage mené par un bénévole, puisque le batelier officiel avait abandonné le poste après trois mois de retard de paiement des salaires.
La femme enceinte Naïara, à sa 32ème semaine de grossesse, quitte le Parc Indigène du Xingu au milieu de la nuit, accompagnée de sa mère, de son mari et de ses trois enfants, pour un voyage de 4 heures jusqu’à l’hôpital le plus proche.
Ensuite, encore 130 km par la route jusqu’à Marcelândia. Dans une camionnette du ministère de la Santé, le chauffeur a mis quatre heures pour parcourir la route inondée et creusée de nids de poule. Le sauvetage, s’est terminé à 4h du matin, aux urgences de l’Hôpital Municipal Maria Zélia. « J’ai eu des nausées pendant le voyage en voiture, mais maintenant je me sens bien », dit Naïara le lendemain, déjà sans douleurs et avec un sourire sur le visage.
Dans la ville, le chaos
Les déserts médicaux obligent les autochtones du Xingu à chercher secours dans les aires urbaines, où les mairies et le gouvernement de l’État du Mato Grosso sont confrontés à une situation chaotique. Dans certaines villes, les mairies interdisent l’accès des secours aux indigènes. « Avant, on avait un mini-hôpital dans le Xingu et la population n’avais pas besoin de sortir si souvent. Maintenant, beaucoup vont en ville, mais ça n’avance à rien. Les personnes sont en train de mourir », dit le cacique Sirawê Kaïabi, 69 ans.
Né dans un village qui n’existe plus, aux environs de la ville de Sinop, Sirawê et sa famille ont été déportés de leurs terres il y plus de 50 ans, pour vivre dans l’ouest du Xingu, en raison des conflits avec les orpailleurs qui occupaient la frontière entre l’Amazonie et le Mato Grosso.
Yrupi Kaïabi et sa femme, Rytako Kaïabi, accompagnés de ses autres enfants et de deux nièces. Ils sont les parents de Jaqueline, décédée à Cuiaba, alors qu’elle attendait une place pour une chirurgie cardiaque
Connue comme « la capitale du Grand-Nord », Sinop est l’une des villes agricoles les plus riches du pays. Créée dans les années 1970, à la suite de la nationale BR-163 (Cuiaba-Santarém), la ville vouée à l’extraction forestière a vu son le paysage amazonien se transformer en énormes fermes d’élevage de bétail et plantations de soja et maïs.
Cette richesse, cependant, n’atteint pas les services de santé publique. Depuis janvier, la mairie interdit l’accueil dans l’UBS (Unité de base de santé) aux patients autochtones, ainsi que dans le centre médical de la ville où, jusqu’à l’année dernière, environ 40 indiens faisaient des examens et passaient par des médecins spécialistes tous les mois. « D’ici peu, le nombre de décès va exploser », dit une fonctionnaire de la santé, qui préfère ne pas être identifiée par crainte de représailles.
Le secrétaire à la santé de Sinop, Gerson Danzer, admet la fin de la prise en charge de soins par le réseau municipal. L’une des raisons est que le périmètre municipal n’englobe pas des terres indiennes. « Aujourd’hui, Sinop ne reçoit pas des aides de l’État ni du gouvernement fédéral pour prêter assistance aux autochtones, ni des communes d’où ils viennent », dit-il. Le leader Mairawê Kaïabi reconnaît le manque de financement de la ville, mais rappelle que dans les limites de Sinop il y a une présence indienne bien antérieure à la naissance de la ville.
Abri dans la CASAI (Maison d’appui à la santé indigène) de Sinop, qui intègre la structure d’assistance du ministère de la Santé, en recevant des patients et leurs familles pendant les consultations en ville
L’assistance médicale se détériore tandis que le ministère de la Santé bouleverse le modèle de santé indien. Un décret signé par Jair Bolsonaro le 17 mai dernier a supprimé des postes de la SESAI et aboli le département de gestion du secrétariat. Cette décision ouvre les portes à la polémique relative à la « municipalisation de la santé indigène », qui prévoit le transfert du service de l’État aux communes. Le mouvement indien s’est manifesté dans les rues depuis février pour critiquer cette proposition. « La municipalisation sera la fin de notre peuple », dit Matari Kaïabi, coordinateur du poste de santé du village Sobradinho.
Interrogé pour ce reportage, le ministère de la Santé ne s’est pas exprimé sur les coupes budgétaires, la municipalisation, les morts d’enfants dans le Xingu, et sur le black-out médical relatif à la santé des autochtones.
Au milieu de la « confusion des blancs », il restait l’Unité des Premiers Secours de Sinop, pour recevoir le nourrisson Milena, de 11 jours. Elle est passée par un médecin, a fait des examens et a commencé le traitement de la méningite. Avec une infection généralisée, le bébé aurait eu besoin d’un examen neurologique et un lit en réanimation néo-natale.
Yrupi Kaïabi montre la photo de sa fille Jaqueline, dans les bras de sa femme, Rykato Kaïabi. Jaqueline est morte à l’Hôpital Général de Cuiaba
La demande du service des urgences, cependant, a été refusée par le Secrétariat de la Santé du Mato Grosso, faute de place. « Le manque de lits en réanimation est une question dramatique dans le Mato Grosso, un État qui, ces derniers mois, traverse une situation atypique, comprenant la fermeture d’un hôpital philanthropique, qui disposait de 30 lits en réanimation », dit le secrétariat, dans une note envoyée à Reporter Brasil.
Le ministère de la Santé a avancé que le décès est en cours d’investigation et que la méningite n’a pas pu être confirmée, parce que le liquide céphalique du bébé n’a pas été prélevé. Ce serait la procédure standard en cas de suspicion de cette maladie.
Milena a passé ses derniers 15 jours de vie hospitalisée à l’UPA. Des examens ont révélé une augmentation de la pression crânienne. L’enfant présentait des réflexes amoindris et souffrait de forts spasmes. Une liminaire de la Justice obligeait le gouvernement de l’État à hospitaliser le bébé. Mais rien n’a été fait. Les hôpitaux privés du Mato Grosso n’ont pas non plus ouvert leurs portes pour la petite indienne brésilienne. Lorsque Goiania a répondu à la demande, il était trop tard. Milena est décédée le 23 avril, à 1 mois et 5 jours...
Autres Brésils lance un appel à la solidarité pour le festival de cinéma documentaire Brésil en Mouvements, organisé tous les ans depuis 2005.
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