Selon une « science des interstices et des failles » [1], mêlant processus géopolitiques, politiques au plus près de la rue et des places, mobilisations minoritaires, perpectives subjectives et institutionnelles, Jean Tible traverse l’histoire récente du Brésil afin de saisir le phénomène du lulismo, les événements de juin 2013, le coup d’État récent contre le gouvernement Rousseff et l’avenir de la gauche.
Trois images en mouvement illustrent les nouvelles subjectivités plurielles qui prennent corps actuellement au Brésil. Deux vidéos virales, et un film qui a lui aussi bien circulé. Ensemble, elles constituent trois symboles d’une nouvelle génération en lutte, une génération qui met en avant les noirs, les jeunes, les femmes, et d’autres minorités. Elles nous aident à comprendre les luttes brésiliennes qui, depuis une quinzaine d’années, et dans le contexte de l’ascension d’un « pouvoir émergent » sui generis à la débâcle et à la déroute actuelle des pouvoirs brésiliens, modifient les rapports sociaux.