Les filles de Chiquita [As Filhas da Chiquita] de Priscila Brasil, 51’ (2002)
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Il y a 28 ans, le second dimanche d’octobre, la procession du bicentenaire du Círio de Nazaré - la plus grande fête catholique au Brésil et l’une des plus importantes au monde - se voit tenue de se dérouler à côté de la Fête de Chiquita, la traditionnelle rencontre homosexuelle de l’Etat d’Amazonie : même jour, même endroit, au vu et au su de tous. Deux millions de fervents catholiques d’une part, et plusieurs dizaines de milliers d’homosexuels de l’autre.
En 2004, l’IPHAN (l’Institut du Patrimoine Historique et Artistique National du Brésil) incluait la Fête de Chiquita dans le processus d’attribution au Círio du titre d’Héritage Immatériel de l’Humanité, ouvrant ainsi une polémique : après tout, la Fête de Chiquita fait-elle partie du Círio ? Le film, au-delà des « Chiquitas », révèle la relation symbiotique entre le sacré et le profane.