<img1365|left> L’émergence du Brésil comme gros exportateur de sucre a commencé à la fin des années 1980 quand le secteur sucrier a été libéralisé. C’est à cette époque que les investissements étrangers se sont mis à affluer, augmentant l’envergure de la production sucrière et sa superficie, tout en orientant l’industrie vers l’export. Cependant, ce n’est réellement qu’au cours de ces toutes dernières années que le sucre brésilien a commencé à inonder le marché mondial. En 2004, le Brésil a gagné un litige crucial contre le régime sucrier de l’Union Européenne à l’Organisation Mondiale du Commerce. La victoire brésilienne a ébranlé les circuits de commerce et de production coloniaux en place depuis longtemps, ainsi que la production à l’exportation largement subventionnée de l’Union Européenne. Aujourd’hui, les industries sucrières d’Afrique, des Caraïbes, du Pacifique et d’autres parties du monde qui étaient soutenues par un accès préférentiel à l’UE, sont en plein déclin, alors même que la croissance des marchés pour l’éthanol fait monter le prix international du sucre. Pendant ce temps la production sucrière brésilienne explose : la part du pays dans les exportations de sucre brut est passée de 7 % en 1994 à 62% en 2006, et au cours des quatre dernières années, ses exportations de sucre et d’éthanol ont augmenté de 243 %. [2]
[...]
Lire le texte en entier :
<doc1364|center>
Par GRAIN
Source : GRAIN - novembre 2007