Source : Basta !
Le 17 avril, la chambre des députés brésilienne votait l’ouverture de la procédure de destitution de la présidente du Brésil Dilma Rousseff. Le Sénat brésilien a suivi le 12 mai. Depuis, c’est un gouvernement intérimaire qui est au pouvoir. Le nouveau gouvernement, qui ne compte aucune femme, est dirigé par l’ancien vice-président Michel Temer, du principal parti de droite brésilien, le PMDB. La procédure de destitution a été lancée au milieu d’une vaste opération judiciaire anti-corruption en cours depuis 2014 dans le pays. Celle-ci touche le cœur du système de financement de la vie politique brésilienne, et a déjà fait condamner le patron de l’une des plus grandes entreprises brésiliennes, Odebrecht. Des élus du Parti des travailleurs (PT, gauche) sont visés par l’enquête ainsi que de nombreux élus des partis de droite.
Le discours médiatique a largement amalgamer cette vaste enquête anti-corruption avec la procédure de destitution de Dilma Rousseff. Pourtant, la présidente travailliste n’est personnellement pas mise en cause pour corruption, mais menacée de destitution pour avoir pratiqué le « rétropédalage fiscal », un maquillage des déficits des comptes publics sans gain personnel.
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