L’Amazonie a cessé d’être un immense jardin botanique pour l’opinion publique globale il y a 18 ans grâce, en grande partie, au débat installé durant le Sommet Eco ’92, organisé par l’ONU à Río de Janeiro. Mais la maturité politique de l’Amazonie est arrivé en décembre 2002, quand Luiz Inácio Lula da Silva, quelques jours avant de prendre le pouvoir comme président, a décidé de nommer Marina Silva à la tête du Ministère de l’Environnement. Le trouble causé par la démission de Silva mardi dernier a révélé, en même temps autant sa stature internationale que la densité stratégique atteinte par l’Amazonie.
Le départ ou la nomination d’un ministre « vert » n’avaient jamais empêché de dormir aucun mandataire, mais cette fois cela a été différent : « Le président Lula respecte et a de l’affection pour Marina, mais il a réagi avec une certaine irritation à son renoncement », a résumé une source gouvernementale consultée par Pagina/12 au Palais du Planalto.
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