Le pouvoir des évangéliques dans la politique

 | Par Piero Locatelli , Rodrigo Martins

Source  : Carta Capital, du 11/08/2014

Traduction pour Autres Brésils  : Piera SIMON-CHAIX (Relecture : Pascale VIGIER)

Vu du ciel, le Temple de Salomon, aux dimensions monumentales

Protégé par un important dispositif de sécurité, l’évêque Edir Macedo, leader de l’Église Universelle du Royaume de Dieu, a inauguré le plus grand temple religieux du pays, excessif jusque dans ses moindres détails. Avec 100 000 mètres carrés de zone construite, il est presque quatre fois plus grand que le sanctuaire de Nossa Senhora Aparecida [1]. Le nouvel édifice a 56 mètres de hauteur et sa façade est recouverte de pierres venues de Hebron, ville qui abrite les tumulus d’Abraham, Isaac et Jacob en Israël. Le bloc dans son entier prétend être la recréation du Temple de Salomon, le premier temple de Jérusalem, selon la Bible hébraïque. L’ancien sanctuaire a survécu durant quatre siècles, jusqu’à être totalement détruit par l’Empire Babylonien au VIème siècle avant Jésus-Christ. Il s’élève de nouveau, à présent, sur une avenue mouvementée de la zone Est de São Paulo, avec un coût estimé à 685 millions de reais [environ 232 millions d’euros].

Le temple a la capacité d’accueillir dix mille fidèles, en plus de disposer d’un parc de stationnement de deux mille places de voitures. L’autel serait une réplique de l’Arche de l’Alliance, qui selon la tradition judéo-chrétienne, abritait les Dix Commandements gravés par Dieu sur les tables de la loi et remis au prophète Moïse. Lors de l’inauguration du colossal sanctuaire, le jeudi 31 [juillet], la présidente Dilma Rousseff est arrivée accompagnée de son vice-président, Michel Temer, et par le ministre de la Casa Civil, Aloizio Mercadante [2] . Le gouverneur de São Paulo Geraldo Alckmin, du PSDB [3] , et le vice-président de la mairie, Arlindo Chinaglia, du PT [4], se sont proposés pour accompagner le long culte religieux, entrecoupé de vidéos d’histoires bibliques et de récits de pasteurs et de fidèles ayant surmonté le vice de la drogue.

Qu’un si grand intérêt se soit éveillé dans la classe politique ne doit pas étonner. L’Universelle à elle seule compte plus de 1,87 millions d’adeptes, selon le recensement de 2010 par l’IBGE [5]. Les évangéliques d’appellations les plus variées cumulent 42,3 millions de fidèles, soit 22,2% de la population, une masse d’électeurs extrêmement convoitée. Il s’agit de la religion qui progresse le plus au Brésil, au prix d’un lent, mais constant, déclin catholique. Les suiveurs de l’église de Rome sont passés de 73,6% en 2000 à 64,6% en 2010. Si la tendance se maintient, les protestants pourraient représenter un tiers des brésiliens lors des dix prochaines années.

Même après une semaine agitée, durant laquelle la présidente a donné sa première interview en tant que candidate à la réélection, a entendu des plaintes des industriels lors d’une action de la Confédération Nationale de l’Industrie et s’est réunie avec des syndicalistes de la Centrale Unique des Travailleurs, Dilma a tenu à féliciter Macedo pour l’œuvre pharaonique. Pour la campagne du Parti des Travailleurs, il est crucial de rétablir des liens avec la communauté évangélique, qui maintient une relation conflictuelle avec le gouvernement et a l’habitude de donner du fil à retordre lors des élections, comme ça a été vu en 2010 avec le débat obscurantiste sur l’avortement mis en avant par les religieux. Ce n’est pas un hasard si les neuf partis de la coalition de Dilma ont opté pour créer un comité spécifique destiné à les sensibiliser. La mission a été confiée à Marcos Pereira, pasteur de l’Universelle et leader du PRB [6] , et aux présidents du PSD [7] , Gilberto Kassab, et du PROS [8] , Eurípedes Júnior.

Dilma n’est pas l’unique candidate à la chasse des votes des évangéliques. Le 7 juillet, le deuxième jour officiel de la campagne, le « tucano » [qui fait partie du PSDB, dont le symbole est un toucan] Aécio Neves a rencontré le pasteur José Wellington Bezerra da Costa, président de la Convention Générale des Assemblées de Dieu au Brésil. La rencontre, qui a eu lieu dans le quartier de Belém, également dans la zone Est de la capitale de l’état de São Paulo, a réuni plus de 2 000 fidèles. Elle a été organisée par l’ex-gouverneur de São Paulo, José Serra, candidat du PSDB au Sénat de São Paulo, et par le sénateur Aloysio Nunes Ferreira, candidat à la vice-présidence sur la liste d’Aécio Neves.

En 2010, le pasteur Costa a déclaré soutenir la candidature de Serra, bien que Marina Silva, qui était alors candidate à la présidence pour le PV [9] et qui est aujourd’hui vice-présidente d’Eduardo Campos [10] , soit une fervente dévote de l’Assemblée de Dieu. En plus de cela, la fille du leader religieux, Marta Costa (PSD), a été désignée comme deuxième suppléante de Ferreira dans la dispute pour le Sénat aux dernières élections. En dépit des mouvements intenses dans le camp religieux, le sénateur José Agripino Maia (DEM [11] ), coordinateur de la campagne d’Aécio, soutient : « Il n’y a pas de planification en ce qui concerne les églises évangéliques ».

Campos, de son côté, participera à la réunion à São Paulo avec les pasteurs de l’Église Brésil pour le Christ, dimanche 3 [août]. La coordination de la campagne socialiste assure que la vice-présidente Marina Silva est éloignée de ces discussions, car elle est réfractaire au mélange de la politique avec la religion. Mais les socialistes admettent dialoguer avec de grandes appellations évangéliques, comme l’Assemblée de Dieu. Le rapprochement avec des secteurs religieux est resté à la charge de la commission de coordination et de mobilisation, sous la responsabilité d’un représentant de la Rede [12] , Pedro Ivo, et du PSB, Milton Coelho.

Les autres leaders évangéliques se réunissent autour de la candidature du pasteur Everaldo Dias Ferreira, du PSC [13] . Ouvertement opposé à la légalisation de l’avortement et de l’union civile pour les couples du même sexe, le candidat est un défenseur ardent de l’abaissement de la majorité pénale. Quoiqu’il figure dans les sondages entre quelque chose comme 3 et 4% d’intentions de vote, Everaldo doit avoir le même espace que Dilma, Aécio et Campos aux journaux télévisés de la TV Globo et dans les débats. Même avec cette visibilité, le pasteur aura du mal à réunir un vote à deux chiffres, évalue le politologue Claudia Couto, de la Fondation Getúlio Vargas. « Everaldo a un potentiel pour se développer, il peut même arriver à un palier équivalent à celui atteint par Heloísa Helena en 2006, avec 6,85% des suffrages exprimés, mais je doute que cela aille bien au-delà. »

Sous une bannière obscurantiste et avec un discours musclé, Everaldo devrait faciliter la vie d’Aécio et de Campos lors de la campagne, entres autres en contribuant à la dispersion des votes évangéliques, ce qui peut précipiter le second tour. Il devra également diffuser les ordres du jour des leaders pentecôtistes qui se disputent les sièges du Congrès. Entre ses partisans il compte Marcos Feliciano (PSC-São Paulo), ex-président de la Commission des Droits de l’Homme de la Chambre des Députés et connu pour son mépris des minorités. La direction du parti pense que Feliciano triplera le nombre de voix obtenues lors des dernières élections. En 2010, il avait récolté 211 000 électeurs. Le PSC a également parié sur la popularité du chirurgien plastique Roberto Miguel Rey Junior, le Dr. Rey des reality shows, pour récolter des votes pour ses candidats de São Paulo à la Chambre des Députés.

Silas Malafaia, qui a soutenu Serra lors de la dernière élection présidentielle, a déjà joué le rôle de rabatteur auprès d’Everaldo. Leader de l’Assemblée de Dieu Victoire en Christ, le pasteur a exposé sa stratégie dans une vidéo distribuée sur internet. « Il existe des centaines de projets au Congrès National pour faire sauter la famille, faire sauter les bonnes coutumes de la société. Nous devons montrer une position ferme pour qu’Everaldo, même sans aller au second tour, puisse malgré tout obtenir une grande quantité de votes », a dit Malafaia. « Et là nous allons nous assoir à la table et dire : regarde par ici mon cher, tu veux notre soutien ? Tu vas signer ce document ici, et tu ne peux pas voter ça, ça, ça. C’est ça, le jeu politique. »

Le pari principal concerne le Pouvoir Législatif. Il n’y a jamais eu autant de candidats pasteurs qu’à cette élection. Leur nombre a augmenté de 193, en 2010, à 270 pour ce scrutin, une augmentation de 40%. En termes de comparaison, il n’y a que 16 prêtres catholiques candidats dans le pays tout entier. Le lobby évangélique projette une croissance de 30%, pouvant atteindre 95 députés fédéraux et sénateurs. Actuellement, elle compte 73 congressistes, selon le Département Intersyndical des Assesseurs Parlementaires [14] .

Évolution du lobby évangélique au Congrès / Rythme de croissance (en %) / L’expansion évangélique (en % de la population) - Source : IBGE

Lors des quatre derniers scrutins, le groupe évangélique de la Chambre des Députés est passé de 44 à 71 députés. Pour 2006 seulement, le chiffre est descendu à 32. À l’époque, 16 parlementaires n’avaient pas été réélus pour avoir vu leurs noms impliqués dans la Mafia des Ambulances, divulgués par le CPI des Sanguessugas [15] . À l’exception de ce revers ponctuel, la tendance a toujours été à la croissance continue.

Le nombre de groupes religieux en assemblées législatives et conseils municipaux a également explosé. Il y a déjà des fronts évangéliques organisés dans 15 états. Dans les municipalités, il est plus difficile de cartographier la tendance. Selon les chiffres du Forum Évangélique National de l’Action Sociale et Politique, le nombre de « conseillers municipaux de Dieu » approcherait les 10 000.

Ainsi, aux différentes extrémités du spectre politique, les parlementaires évangéliques tentent d’influencer le programme national. Premièrement, par la conquête de dividendes pour les églises, comme l’exemption fiscale, la gestion des lois de radiodiffusion, l’obtention de parcelles de rue pour la construction de temples, l’institution de lois qui reconnaissent la culture évangélique et forcent l’ouverture des coffres publics à de tels événements. Mais aussi la création d’obstacles à l’approbation de projets vus comme une menace à la famille et aux bonnes mœurs, parmi lesquels les droits LGBT [Lesbiennes, Gays, Bissexuels, Travestis et Transexuels].

Selon le coordinateur du Centre d’Éducation, Philosophie et Théologie de l’Université Mackenzie, Rodrigo Franklin de Sousa, les néopentecôtistes développent une action d’avantage cohérente et coordonnée que les autres religieux. « Ils ont découvert ce lien entre religion et pouvoir et ils sont en train d’explorer de plus en plus cette voie », affirme-t-il. « Le protestantisme, tout autant que le catholicisme, connaît depuis les Lumières une discussion autour de l’état laïque, de ce que doit être le rôle de la religion et de la politique. Mais de nombreuses dénominations évangéliques agissent de façon plus pragmatique. »

Les pragmatiques sont également présents dans les élections au gouvernement des états. Anthony Garotinho [16] , de l’église Presbytérienne, et Marcelo Crivella, de l’Universelle, ont mené la lutte pour le gouvernement de [l’état de] Rio de Janeiro, et tous deux doivent servir de marchepied pour la candidature de Dilma à la réélection. Lors des élections de 2012, Garotinho a terminé la course à la présidence à la troisième place, avec presque 18% des suffrages exprimés, l’un des meilleurs scores obtenus par un candidat évangélique. Il n’avait été dépassé que par le résultat de Marina Silva en 2010, lorsque l’ex-ministre avait conquis 19,3% des électeurs dans la dispute pour la Présidence de la République.

« Le poids politique de ce segment est incomparable, mais il ne suffit pas, pour l’emporter majoritairement dans une lutte parlementaire, de défendre les intérêts d’un seul segment de la société », pondère le sociologue anglais Paul Freston, professeur de l’Université de Wilfrid Laurier, au Canada. L’un des principaux chercheurs du protestantisme brésilien et post-doctorant de l’Université d’Oxford, au Royaume-Uni, Freston rappelle que tout autant Garotinho que Marina ont un passé d’action politique antérieur à leur conversion religieuse. « Ils ne se présentent pas comme les candidats des évangéliques, mais bien comme des politiques qui, entre autres, sont évangéliques », explique-t-il. « En plus, c’est une erreur de croire que tous les protestants forment un bloc uni et monolithique. À l’intérieur du monde évangélique, il y a de nombreuses divisions de caractère social, théologique et aussi politique. De nombreuses églises continuent d’être réfractaires à la participation d’évêques ou de pasteurs à la politique nationale. »

Cette opinion est partagée par Couto, de la Fondation Getúlio Vargas. « C’est de la folie de croire que 22% de la population, par le simple fait d’être évangélique, va confier son vote à un pasteur ou à un candidat de la même religion », estime-t-il. « Ce type d’appel fonctionne plus, en général, pour obtenir des sièges législatifs proportionnels et même accroître le groupe parlementaire religieux à chaque nouvelle élection ».

Le succès électoral des candidats évangéliques est dû à la représentation politique de ce segment, mais également au pouvoir médiatique de nombreuses églises. Un sondage effectué par l’Institut des Études de la Religion, en 2009, a identifié 20 réseaux de télédistribution émettant un contenu religieux, parmi lesquels 11 étaient évangéliques et neuf catholiques. À elle seule, l’Église Universelle contrôle plus de 20 émetteurs de télévision, 40 de radio, des studios d’enregistrement, des maisons d’édition et le deuxième plus grand réseau de télédistribution du pays : la Record. L’espace alloué aux églises à la télévision publique est presque une règle. Sur la Band, RedeTV ! et Gazeta, l’horaire réservé aux programmes religieux dépasse les 30 heures hebdomadaires.

Jusqu’à l’année dernière, l’Église Mondiale du Pouvoir de Dieu, une dissidence de l’Universelle, dirigée par le pasteur Valdemiro Santiago, disposait de 1 600 heures mensuelles de programmation à la télévision. Elle occupait, par exemple, 23 heures par jour sur la Rede 21, du Grupo Bandeirantes. Pour son temps d’antenne sur RedeTV !, elle déboursait 6 millions de reais par mois [environ 2 millions d’euros]. Elle n’est pas parvenue, cependant, à honorer les contrats millionnaires, et elle a perdu de l’espace au profit de son rival Macedo. Malgré les gigantesques dépenses dans les travaux du Temple de Salomon, l’Universelle est parvenue à augmenter sa présence à la télévision.

Apparemment, l’argent ne semble jamais manquer pour les projets de l’église. Mais ce n’est pas une raison pour que l’Universelle cesse de rechercher des manières de diminuer ses dépenses. Le Temple de Salomon a été érigé grâce à un permis de modification, et non de construction. Grâce à cette manœuvre, l’Universelle n’a pas payé à la mairie les 5% du coût des travaux, près de 35 millions de reais [environ 12 millions d’euros], destinés à des améliorations aux alentours. Concédé en 2008, le document a été ratifié par l’ancien Département d’Approbation des Constructions, qui était alors dirigé par Hussain Aref, depuis éloigné de son mandat après une dénonciation de corruption et d’enrichissement illicite.

Une enquête est menée par le Ministère Public, mais l’Universelle affirme ne pas avoir été informée de quelque irrégularité que ce soit. « Il est au minimum prématuré d’affirmer qu’il y aurait eu fraude au cours d’une étape quelconque de la construction du Temple de Salomon, qui s’est déroulée durant quatre ans soumise à une fiscalisation intense et avec une grande transparence », affirme l’église par le biais d’une note.

Avant même l’inauguration, le nouveau sanctuaire attirait des visiteurs de différentes régions du pays, qui arrivent par caravanes avec des badges autour du cou pour entrer dans le bâtiment à l’horaire convenu. À elle seule, une excursion de Rio de Janeiro a amené 105 bus pleins pour assister à un culte. Évêques, pasteurs, ouvriers et volontaires de l’église sont les seuls à être autorisés à entrer dans le temple jusqu’à présent. Les fidèles suivent des règles strictes. Aucun téléphone portable, pas de conversation, de fou rire ni de vêtements courts.

Devant le Temple de Salomon, il y a une Église Évangélique de l’Assemblée de Dieu et la paroisse São João Batista, pratiquement une maquette à côté du nouvel édifice. Sur le reste de l’avenue, on ne dénombre pas moins de dix autres lieux abritant des cultes évangéliques, dont un de l’Universelle elle-même. Le voisinage est complété par des boutiques d’équipements pour restaurants, de meubles, de matériels de couture, des distributeurs de divers produits, des boulangeries bon marché et des vendeurs ambulants. Fleurit également aux alentours un commerce de maquettes du temple, bibles et t-shirt religieux.

La construction sert également à attirer d’autres fidèles. Fan du père Marcelo Rossi, l’employée domestique Odila Carla Ferreira, de 46 ans, fait encore partie de la majorité catholique, mais elle montre à quel point les frontières religieuses sont ténues. Elle a consacré un jour de ses vacances à « admirer » le lieu. « Je n’ai pas de tendresse pour l’Universelle, mais j’apprécie ça, ici. Le temple a été fait pour tous les chrétiens. »

L’attitude d’Odila reflète la stratégie réussie de l’Universelle de ne pas caractériser son temple. Il ne comporte pas de références claires indiquant que la construction a été effectuée par l’église de Macedo. Les symboles montrés sont également utilisés par d’autres religions, comme l’étoile de David, l’arche, le Menorah (candélabre juif) et les oliviers. L’immense barbe entretenue par Macedo l’aide à personnifier Moïse, un prophète adoré par diverses religions.

Selon Franklin de Sousa, les fidèles transitent facilement entre différentes dénominations, et Macedo essaye de profiter de cela. « L’Universelle attire des fidèles d’autres credo depuis longtemps, parce que la religiosité brésilienne est ouverte à ce genre de syncrétisme », dit-il. « Certaines personnes peuvent avoir honte d’admettre qu’elles vont à l’Universelle, alors ce temple, qui en est dissocié, peut produire cet effet [d’être le lieu d’une religiosité syncrétique] », explique le professeur de Mackenzie.
Et peut-être récolter de nombreux votes. Porte-parole de l’Universelle au Congrès, le PRB compte aujourd’hui 10 députés au niveau national et 21 au niveau des états. Le président du parti, le pasteur Marcos Pereira, dit qu’il est possible de doubler ce chiffre lors des élections à venir. Avec un marchepied aussi visible, il est difficile de contester la prophétie du leader religieux.

*Reportage publié à l’origine dans l’édition 811 de CartaCapital, sous le titre « Além do Misticismo » ["Au-delà du mysticisme"]

Notes de la traduction :
[1] Célèbre lieu de pèlerinage catholique, situé à Aparecida, dans l’État de São Paulo. La basilique de Nossa Senhora de Aparecida est le deuxième plus grand temple catholique du monde, après la basilique du Vatican.
[2] La « Casa Civil » est un organe directement lié au chef du Pouvoir Exécutif d’une fédération ou unité de fédération, dont le chef est considéré comme le ministre le plus important, l’équivalent du premier ministre des régimes parlementaires.
[3] PSDB : Parti de la Sociale-Démocratie Brésilienne, considéré de centre gauche.
[4] PT : Parti des Travailleurs, actuellement représenté à la tête du Brésil par la présidente Dilma Rousseff, oscillant entre extrême et centre gauche.
[5] IBGE : Institut brésilien de géographie statistique.
[6] PRB : Parti Républicain Brésilien, considéré au centre, allié avec le PT pour la présidentielle de 2014
[7] PSD : Parti Social Démocrate, considéré au centre, allié avec le PT pour la présidentielle de 2014.
[8] PROS : Parti Républicain de l’Ordre Social, considéré au centre-gauche, allié avec le PT pour la présidentielle de 2014.
[9] PV : Parti Vert, considéré au centre.
[10] Après la mort du candidat Eduardo Campos dans un accident d’avion le 13 août, Marina Silva est devenue la candidate officielle du PSB [Parti Socialiste Brésilien, de gauche], revenant sur la plupart des déclarations de campagne qu’elle avait pu faire avant d’accéder à ce poste.
[11] DEM : Démocrates, considéré de centre-droit.
[12] REDE : Réseau Durable, parti écologiste du centre, créé en 2013 sous la direction de Marina Silva. Il n’a pas été autorisé à concourir pour la présidentielle (le tribunal supérieur électoral ayant jugé que toutes les signatures nécessaires ne pouvaient être authentifiées), et Marina Silva s’est alliée au PSB dont elle a assuré la vice-présidence jusqu’à la mort de Campos et sa déclaration comme candidate officielle du PSB. Une grande partie des sympathisants de la REDE soutient ainsi sa candidature.
[13] PSC : Parti Social Chrétien, de centre-droit.
[14] Constitué de représentants des syndicats de travailleurs et d’associations, chargé, en collaboration avec le Congrès, de mettre en œuvre des normes légales liées aux revendications de la classe laborieuse.
[15] Le scandale des sanguessugas ("buveurs de sang"), également connu sous le nom de « mafia des ambulances », a éclaté en 2006 et a donné lieu à une enquête de la CPI (Commission Parlementaire d’Enquête) : de nombreuses personnalités politiques ont été impliquées dans ce scandale de corruption où l’argent public destiné à l’achat d’ambulances était détourné.
[16] Anthony Garotinho, après avoir plusieurs fois changé de parti, s’est présenté comme candidat PR (Parti de la République, centre-droit). Il a été condamné en 2010 pour corruption.

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