Source : Charmag
Tout le monde s’accorde pour dire que ce sont les plus grandes manifestations au Brésil depuis des dizaines d’années : plus grandes que les manifestations du même type de 2015 ; que celles, très différentes, de 2013 ; que celles qui exigeaient la démission de Collor en 1992 ; et peut-être même que celles de la campagne pour les élections directes (contre la dictature militaire) en 1983-84.
L’essor des manifestations a été favorisé tant par l’aggravation de la crise économique qui a commencé à la fin de 2014 (le PIB a chuté de 3,8 % en 2015) que par la poursuite des enquêtes et des procès contre la corruption, à commencer par l’« Opération lavage express » (« operação lava jato ») autour de l’entreprise Petrobrás. L’énorme retentissement de la garde à vue de l’ancien président Lula le 4 mars, puis de la demande de son placement en détention préventive le 9, et plus généralement l’attitude générale des médias, ont aussi encouragé ces manifestations.
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