A Rio, mardi 17 février. N. Bo. 17 02 2015
Et à la fin, c’est le dictateur qui gagne. L’école de samba Beija-Flor (« Baise-fleur », nom donné par les Brésiliens au colibri), sponsorisée cette année par Teodoro Obiang Nguema, l’indéboulonnable président de Guinée équatoriale, a été sacrée, mercredi 18 février, championne des défilés du carnaval de Rio des écoles de samba. Un titre qui a immédiatement suscité de vives critiques dans les médias et les réseaux sociaux. Plus sarcastiques, certains internautes sont allés jusqu’à prédire le thème de Beija-Flor en 2016 : la Corée du Nord ou l’Etat islamique.
Sur la piste du Sambodrome, l’école – dont le berceau est Nilopolis, une ville de la banlieue nord et difficile de la cité carioca – avait exalté avec ses 4 000 danseurs, lundi soir, une Afrique « forte et joyeuse », dans une chorégraphie luxuriante, débordante de couleurs féeriques et de chars allégoriques monumentaux. Une esthétique et une technique qui a eu l’heur de plaire à un jury, moins concerné semble-t-il par les aspects éthiques et financiers du défilé.
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