Le Sénat valide le putsch contre Dilma Rousseff

 | Par Philippe Alcoy

Ça y est, le coup d’État institutionnel a été consommé au Brésil. Après les députés, les sénateurs brésiliens ont voté l’ouverture de la procédure d’impeachment contre la présidente Dilma Rousseff. Elle est ainsi suspendue pendant une période qui peut aller jusqu’à six mois. C’est Michel Temer, du Parti du Mouvement Démocratique du Brésil (PMDB), qui assume la présidence à sa place. Les marchés, le patronat local, la presse et la droite se félicitent. Mais la mise à l’écart de Dilma sonne-t-elle la fin des problèmes pour les classes dominantes ? Rien n’est moins sûr.

C’était la fête pour les politiciens putschistes et leurs alliés. Michel Temer et ses collègues ne pouvaient pas cacher leur bonheur. Des félicitations par-ci, des accolades par-là. Le PMDB arrive ainsi pour la troisième fois dans son histoire à la fonction suprême… Les trois fois en se passant du vote populaire : en 1985 dans le cadre d’une « transitionordonnée » à la fin de la dernière dictature militaire ; en 1992 à la suite de la démission de Fernando Collor de Melo, impliqué dans des affaires de corruption ; et maintenant, après la suspension de Dilma.

Mais toutes ces félicitations et congratulations à Temer – qui, en réalité, n’a aucun mérite au-delà de celui d’être un politicien professionnel opportuniste – sont le reflet des expectatives du patronat brésilien et de l’impérialisme. En effet, ceux-ci espèrent qu’avec la suspension de Dilma, et sa très probable destitution, ils pourront « tourner la page » de la crise politique et que le nouveau gouvernement puisse se concentrer sur les réformes structurelles que le capital exige.

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